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Un mois sacré de jeûne fort particulier

Un Ramadhan «privé»

Les gens jeûneront dans le respect des directives anti-corona.

vOui, il sera «particulier» ce Ramadhan, pour ne pas chercher un qualificatif «choc» qui viendrait semer un quelconque désarroi et désemparer les fidèles respectueux de l'un des cinq piliers de l'islam qu'est le jeûne du Ramadhan. D'aucuns cependant, qui figurent parmi les plus pratiquants, estiment que c'est une «leçon» et un «avertissement» aussi, qu'Allah adresse à ses fidèles. Au-delà de ces croyances sincères et de bonne foi du reste, tout un chacun devra faire face de façon responsable à la pandémie qui sévit en Algérie et dans le monde.
N'est-ce pas une priorité de préserver la création de Dieu qu'est l'homme? Toutes les religions le prônent, notamment chez les monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme et l'islam? C'est dans cette optique saine, et plus que nécessaire, qu'il a été décidé de prolonger le confinement en Algérie et d'interdire, sagement et médicalement parlant, les rassemblements de personnes, comme lors des prières, le transport en commun, les lieux communs de détente et de plaisir, les manifestations sportives...et même un attroupement de plus de trois personnes.
Hier matin, le citoyen a mis le nez dehors un peu plus tôt que de coutume pour un premier jour de Ramadhan. Il l'a fait, non pas pour prendre l'air, mais pour «tâter» le terrain pour ses emplettes immédiates pour réussir, qui une bonne «chorba», qui un bon couscous pour accueillir «Sidna Ramadhan El Moubarek». Les marchands de fruits et légumes avaient déjà installé leurs marchandises et décoré leurs étals. Tout y était. Et la cliente qui vient acheter a déjà dans sa tête le plat qu'elle va confectionner et qui ira le mieux avec cette fameuse chorba ou h'rira c'est selon. Elle y trouvera le légume et le fruit qu'elle désire. Il faut dire que les gens respectent scrupuleusement la chaîne et attendent leur tour patiemment. Il est aussi bon de constater que la distanciation est tout aussi appliquée par tous. C'est à croire et constater de visu que l'Algérie est «bon élève» devant le danger. De leur côté, les boucheries servaient leur clientèle qui avait auparavant fait une «chaîne» plus ou moins dense selon les lieux. Les boulangeries quant à elles étaient encore fermées, sachant que le jeûneur préfère du pain frais pour accompagner sa chorba, aussi l'achateur de pain ne se fait généralement guère trop de bonheur. Les mitrons auront passé la nuit à confectionner des pains de différentes formes et goûts. Du fameux «maonis» au pain rond pétri d'une pâte spéciale et tout décoré, presque avec art, de graines de nigelle (sanoudj). D'autres pains feront le bonheur de nombre de jeûneurs, les personnes âgées surtout, qui ne se priveront ni ne résisteront au plaisir de ramener «leur» pain sous le bras. C'est là l'un des nombreux charmes d'une journée ramadhanesque quitte à se retrouver avec «trop» de pain à l'heure de la rupture du jeûne venue comme c'est souvent le cas, ce qui prête parfois à des scènes cocasses dans la famille. L'autre plaisir à relever, est celui de la ménagère-cuisinière qui n'effectue aucun faux geste susceptible d'affecter le goût d'un plat, encore moins celui de la chorba qu'elle prépare avec tout le soin possible, avec amour dirions-nous, tout en entendant avec ravissement déjà dans sa tête, au visage orné d'un sourire entendu, les compliments qu'elle va recevoir tantôt lors du repas de rupture du jeûne.

De Quoi j'me Mêle

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