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La Banque d’Algérie abaisse ses taux directeurs et de réserve obligatoire

Un bol d’air pour la sphère financière ?

Une décision qui intervient dans le sillage de la pandémie de coronavirus qui est en train d’ébranler l’économie mondiale.

La Banque d'Algérie a décidé de baisser son taux directeur au même titre que de nombreuses Banques centrales qui ont abaissé leur taux directeur pour soutenir la croissance de leur pays, éviter un dérapage des prix qui favoriserait l'inflation ou mettrait la croissance en péril. La nouvelle est tombée hier. «Le Comité des opérations de politique monétaire (Copm) de la Banque d'Algérie a décidé de réduire, à compter de ce dimanche (15 mars 2020, Ndlr), le taux directeur de la Banque à 3,25% et le taux de réserve obligatoire à 8%, a indiqué un communiqué de la Banque d'Algérie. Tout s'est joué lors d'une réunion ordinaire, qui s'est tenue mardi dernier, présidée par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Aïmène Benabderrahmane. Le Copm a décidé de réduire le taux de réserve obligatoire de 10% à 8% et d'abaisser de 25 points de base (0,25%) le taux directeur de la Banque d'Algérie, pour le fixer à 3,25% et ce à compter du 15 mars 2020» souligne le document de la BA répercuté par une dépêche de l'APS. Quel est l'impact assigné à cette initiative? Les décisions prises lors de cette réunion sont «de nature à permettre de libérer, pour le système bancaire, des marges supplémentaires de liquidités et mettre ainsi, à la disposition des banques et des établissements financiers, des moyens additionnels d'appui au financement de l'économie nationale à un coût raisonnable», explique la BA. Une décision qui intervient dans le sillage de la pandémie de coronavirus qui est en train d'ébranler l'économie mondiale. La réunion du Copm a été consacrée à la revue des principales évolutions de la situation économique, monétaire et financière nationale et internationale, ainsi que de ses perspectives à court et moyen termes, notamment celle ayant trait à l'évolution de l'inflation, de la liquidité bancaire, du crédit et de la croissance économique. «La décision d'abaisser le taux de réserve obligatoire et du taux directeur de la BA a été ainsi prise à la lumière de ces évolutions et de leurs perspectives à moyen terme», poursuit dans son analyse, la Banque d'Algérie. Une mesure qui doit permettre théoriquement aux banques primaires d'emprunter à un taux préférentiel, pour soutenir l'investissement, d'injecter de l'argent frais dans une économie adossée au secteur des hydrocarbures, celui du pétrole notamment, qui vient d'être ébranlée par l'épidémie du Covid-19. Cette mesure, qui s'imposait, est loin de représenter donc un bon signal. Elle intervient à un moment où l'économie mondiale vacille. Pour l'Algérie, qui ambitionne de construire un nouveau modèle de croissance économique qui lui permettra de s'affranchir de son addiction à son pétrole, il est question d'envoyer un bon signal aux investisseurs nationaux et étrangers sans lesquels ce projet ne peut se bâtir. Reste à savoir s'ils seront au rendez-vous. La situation sanitaire dramatique dans laquelle le monde est embourbé pourrait l'hypothéquer. Il n'en demeure pas moins que la décision de la Banque d'Algérie intervient à un moment opportun. Il faut souligner que malgré la situation financière que traverse le pays, le président de la République a tranché contre un éventuel endettement extérieur ou un recours au financement non conventionnel. Une option pour laquelle avait penché le gouvernement en 2016, qui n'avait finalement pas accouché d'une hyperinflation tant redoutée. Elle a pu être contenue, au-delà de certaines espérances, grâce notamment aux mécanismes mis en place par la Banque d'Algérie.

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