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Ils livrent leur vision de l’Algérie post-Covid-19

Les islamistes jouent le coup d’après

Confiné à la prudence par un manque de visibilité politique et économique, le MSP s’essaie à la prospective géostratégique.

«Nous incitons les autorités algériennes à participer à la construction d’un monde post-Covid-19 où les civilisations orientales seraient plus présentes. » C’est l’une des recommandations phares du communiqué ayant sanctionné les travaux de la réunion hebdomadaire du bureau exécutif du MSP. Cette « thèse » de « civilisations orientales » mérite d’être explicitée davantage, même si l’on sait d’avance qu’elle ne sera qu’une réflexion des écrans d’Istanbul. Plus concrètement, le MPS, qui fait signe qu’il est toujours présent, pose-t-il par cette projection « d’orientalisation » les conditions pour un éventuel retour dans le giron du pouvoir ? Que l’on ne se trompe pas, le MSP est dans son parfait rôle. Le génome islamiste est ainsi codé. A chaque fois, ils ont démontré qu’ils n’étaient pas au-dessus des manœuvres strictement politiciennes. Dans les pays arabes et musulmans où ils activent légalement en tant que partis d’opposition, ils ne trouvent aucune difficulté pour s’acoquiner avec le pouvoir fort du moment, fût-il autoritaire. En Égypte, après la chute du président Hosni Moubarak en février 2011, les Frères musulmans ont cultivé leurs rapports avec l’armée tout en excluant tout débat avec les autres partis politiques d’obédience démocratique. Au Maroc, le PJD se soucie davantage de ses bons rapports avec la monarchie et, en Tunisie, Ennahda était prêt à revoir ses fondements doctrinaux pour rester dans le giron du pouvoir. L’on comprend alors le jeu tactique du MPS qui n’a jamais abandonné le rêve d’un modèle islamiste turc en Algérie. Il fallait à tout prix s’inscrire dans le coup d’après et guetter le sens des événements. « C’est le vent qui tourne et non la girouette », nous apprennent les professionnels du retournement de veste. Habituellement prompts à dégainer sur les politiques gouvernementales quels que soient leurs portées et leurs résultats, le parti de Makri, comme tous les partis islamistes désormais en mode « embuscade », se refuse de critiquer trop durement le gouvernement sur ses choix. Il reste ainsi discret sur ses positions quant à la gestion de l’épidémie de Covid-19. Fin tacticien, il sait pertinemment que toute attaque frontale envers les autorités en ce moment précis de crise sanitaire, lui fera porter sur son dos le poids des intentions de démoraliser la collectivité nationale. Une équation complexe à laquelle sont confrontés d’ailleurs tous les responsables politiques de l’opposition. Enjoints à l’union nationale, il faut mettre en sourdine les divergences même sous l’étouffoir du confinement.
Le moment est crucial, le temps est à l’union face à l’ennemi invisible qui menace l’existence même de la nation. C’est aussi ça une opposition responsable. Pour autant, le MSP fait le minimum car l’objectif n’est pas de livrer une vision constructive, mais surtout de ne pas disparaître des radars. Il ne se prive pas pour autant de décocher une flèche. Il demande une gestions transparente de la crise économique laissant entendre que le gouvernement fait dans « un populisme dangereux ».

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