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Plusieurs affaires de justice sont programmées dans les semaines à venir

Le temps des révélations

A combien s’élève l’argent détourné ? Combien de valises ont été transférées vers l’étranger ? Le peuple demande à connaître toute la vérité.

Si 2019 a été l’année des arrestations, 2020 est celle des révélations. Plusieurs procès et procès en appel vont se dérouler dans les semaines à venir. Les Algériens ne vont pas en rater une séquence. Ils tiennent à voir tous ceux qui ont accaparé le pouvoir, détourné des richesses et détruit
l’avenir de millions de citoyens, répondre de leurs actes. Premiers ministres, ministres, walis et hommes d’affaires seront jugés et chacun devra rendre au pays ce qu’il lui a volé. La justice aura donc fort à faire. A la fin de la semaine prochaine, c’est la famille Hamel qui fera le show. L’ancien directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn) qui accusait, dans un passé récent, les enquêteurs d’avoir commis des dépassements et menaçait de livrer des dossiers de corruption en sa possession, fera face, mercredi prochain, à un juge. Le général à la retraite, arrêté le 5 juillet dernier, devra s’expliquer sur toutes les malversations et détournements révélés par l’enquête judiciaire. Mais il ne sera pas seul à la barre. Ses trois fils et sa fille, également détenus à la prison d’El Harrach, ont aussi des éclaircissements à apporter. Même son épouse, placée sous contrôle judiciaire, est mise en accusation. Selon les premières révélations faites par la presse, les membres de cette famille posséderaient une centaine de comptes bancaires. Son épouse, elle, aurait réussi la prouesse d’acquérir neuf locaux en une journée. La famille Hamel doit répondre à des accusations d’enrichissement illicite, blanchiment d’argent, mais aussi détournement de foncier et abus de fonction. Le général, lui, est impliqué dans bien d’autres affaires. A Tipasa avec l’ex-wali où il lui est reproché par la justice, le détournement de terrains mais aussi à Chéraga où son nom est mêlé à la scabreuse affaire, médiatiquement appelée l’affaire de la caverne d’Ali Baba. Il s’agit, faut-il le rappeler, de la découverte par les enquêteurs d’un «trésor» caché dans un logement à Moretti : plus de 11 milliards de centimes, 270000 euros, 30000 dollars et près de 17 kg de bijoux. Dans cette affaire, Abdelghani Hamel, deux ex-ministres Zalène et Ghazi, le sénateur Ali Talbi ainsi qu’une dizaine d’autres personnes sont mis en cause.
La semaine d’après, ce sera le retour des deux ex-Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, à la barre pour un procès en appel dans l’affaire des CKD, SKD. Ils seront aussi au banc des accusés dans le dossier des frères Benamor, auditionnés, hier, par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed pour répondre à des accusations de dilapidation, transactions illégales et détournement de terres agricoles. Abdelmalek Sellal est concerné également par l’affaire Amenhyd des frères Chelghoum dont l’enquête se poursuit au niveau de la Cour suprême. L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, en détention provisoire, a été entendu dans ce dossier en sa qualité d’ancien wali de Sidi Bel Abbès et Béjaïa. Le 26 février prochain, ce sera aussi l’ouverture d’un des procès de Kamel Chikhi, connu sous le pseudonyme d’El Boucher, le principal accusé dans l’affaire des 701 kg de cocaïne. Une affaire, en instruction, depuis fin 2018, et qui devra également être programmée au cours des prochains mois. L’instruction de l’affaire impliquant le fils de Djamel Ould Abbès, l’ancien patron du FLN, et l’ex-secrétaire général du ministère de la Solidarité Bouchenak Kheladi se poursuit également. Les mis en cause ont été notamment auditionnés pour leur implication dans des faits à caractère criminel lors de la période de préparation des élections législatives de 2017. Ces derniers auraient vendus des places sur les listes électorales et seront poursuivis pour abus de fonction, corruption et blanchiment d’argent. En ce qui concerne Djamel Ould Abbès, l’ex-SG du FLN, ancien ministre de la Solidarité nationale fait face à une accusation de dilapidation au sein du ministère tout autant que son successeur Saïd Barkat. Certains parlent de plus de 600 milliards de centimes dilapidés, durant la période de leur gouvernance. Toutes ces affaires devront être programmées prochainement, mais celle qui sera, très attendue, cette année, est sûrement celle de Hamid Melzi, l’ex-directeur de Club des pins. L’homme a été arrêté, en plus de son enrichissement inexpliqué, pour espionnage. Sa femme et son fils sont également impliqués. L’affaire de Abdelkader Zoukh, l’ex-wali d’Alger et de son fils va également susciter de l’intérêt. Enfin, les prêts accordés à Ali Haddad par les banques seront la cerise sur le gâteau. Ils seront sûrement dévoilés progressivement dans les procès de l’ancien patron du FCE, premier homme d’affaires à être arrêté, en mars 2019, alors qu’il tentait de quitter le pays. Et la question qui s’impose : à combien s’élève l’argent détourné ? Combien de valises ont été transférées vers l’étranger ? Le peuple demande à connaître toute la vérité.

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