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Défaillances criardes dans le système bancaire algérien

Le réquisitoire du gouverneur

Ces contre-performances se sont traduites par une perte de confiance du citoyen en ses banques.

Sans langue de bois, sans concession. Le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Aïmen Benabderrahmane, a asséné hier, ses vérités affirmant que la situation actuelle du secteur bancaire en Algérie est loin des standards internationaux. Il cite à ce propos deux exemples frappants pour illustrer ce retard flagrant.
Le premier concerne l’ouverture des comptes bancaires, tant en monnaie nationale qu’en devises étrangères qui est loin d’être un simple exercice dans notre pays. Que dire alors de l’accès au crédit ! «Tout cela doit être facilité et encouragé», a préconisé le gouverneur de la BA qui s’exprimait, hier, lors d’une réunion avec les P-DG et les directeurs généraux des banques activant en Algérie.
Le second exemple illustrant le retard de ce secteur concerne le réseau bancaire. En effet, la place bancaire algérienne, avec à peine 1664 agences et un taux de couverture d’une agence pour 27 587 habitants, alors que la norme mondiale est d’une agence pour 5 000 habitants, se positionne dans un piètre classement.
Ces contre-performances se sont traduites par une perte de confiance du citoyen en ses banques. C’est pour rétablir ce lien de confiance que le gouverneur a appelé les banques à faire de l’inclusion financière leur préoccupation majeure et quotidienne afin de pouvoir capter l’importante épargne non bancarisée. Il a souligné que l’inclusion financière «ne doit plus rester un vœu pieux» mais constituer en revanche «la préoccupation majeure et quotidienne» des banques.
Ces manquements sont dus, selon Benabderrahmane, «certainement à des facteurs exogènes, mais aussi à des pratiques internes, imprégnées de certains réflexes bureaucratiques, notamment lorsqu’il s’agit de dépôts ou de retrait de gros montants».C’est que les déposants de ces montants hésitent généralement à recourir à des dépôts importants, de crainte de ne pouvoir récupérer leurs avoirs au moment voulu, ce qui induit une méfiance du grand public envers le secteur bancaire, analyse le gouverneur. à ces actions urgentes pour «regagner la confiance des usagers, des opérateurs et des clients» en passant par une révision des modalités et des modes de fonctionnement des banques et des établissements financiers, il convient aussi d’améliorer la qualité des services, l’accompagnement des clients dans leurs projets, l’activité de conseils ainsi que les actions régulières de marketing. «De même que des actions de proximité sont souhaitables», poursuit Benabderrahmane, pour «familiariser le citoyen avec l’environnement bancaire». Ainsi, il a incité les banques à la mise en place des mécanismes et une organisation adéquats permettant «d’éradiquer les pratiques préjudiciables aux intérêts des usagers et de rétablir ces derniers dans leur droit de disposer de leurs dépôts à tout moment, comme le requiert d’ailleurs la législation et la réglementation en vigueur».
Le premier responsable de la BA ne se contente pas de rappeler des vérités connues et surtout vécues au quotidien par les citoyens , il propose de «s’y appesantir et d’engager une réflexion profonde à même de permettre à ce secteur de s’émanciper et d’intégrer les standards internationaux en termes de gouvernance, de processus de gestion, mais aussi et surtout de mobilisation et d’utilisation de l’épargne».
Les réserves de changes ont encore reculé
Plus que 62 milliards de dollars !
Les réserves de changes de l’Algérie ont reculé pour atteindre 62 milliards de dollars actuellement, a indiqué, hier, à l’APS le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Aïmen Benabderrahmane, en estimant que ce niveau de réserves était «appréciable». «Nous sommes à 62 milliards de dollars de réserves et c’est un niveau appréciable», a déclaré le gouverneur à l’issue d’une réunion de concertations avec les P-DG des banques de la place. à fin avril 2019, les réserves de changes du pays étaient de 72,6 milliards de dollars (mds USD), contre 79,88 mds USD à fin 2018 et 97,33 mds USD à fin 2017.La loi de finances (LF) de 2019 tablait sur 62 mds USD de réserves de changes à la fin de l’année écoulée alors que la LF de 2020 prévoit une contraction des réserves à 51,6 mds USD (soit 12,4 mois d’importations) à la fin de l’année en cours.

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