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DISTRIBUTION DES CHÈQUES AUX PLUS NÉCESSITEUX

La difficulté technique d'une opération

Il est difficile d'évaluer correctement la sphère informelle. Alors comment distinguer les riches des pauvres?

Concernant les subventions ciblées et devant éviter des annonces dans la précipitation, il y a lieu de verser un chèque directement aux plus nécessiteux, comme je viens de le démontrer clairement dans une interview à la radio publique, Radio Algérie Internationale, le 03/02/2017 et dans plusieurs contributions nationales et internationales. Face aux tensions budgétaires, c'est une opération complexe qui a des incidences économiques, sociales et politiques, non maîtrisée, laquelle sera source de vives tensions sociales. Cette opération ne peut être réalisée, essentiellement pour deux raisons du moins à court terme. Premièrement: des déchets médicaux, très souvent périlleux, aussi bien pour le malade que pour les riverainsen temps réel, mettant en relief la répartition du revenu national. Ainsi par couches sociales et par répartition régionale: combien perçoivent moins de 20.000 dinars par mois net? Combien entre 20.000/50.000? Combien entre 50.000/100.000? Combien entre 100.000 et 200.000 et plus?
Deuxièmement: cette opération est également impossible sans quantifier la sphère informelle qui permet des consolidations de revenus existants à partir des données différentes soit que l'on se réfère au produit intérieur brut (entre 40/50% selon l'ONS), par rapport à l'emploi (plus de 33% de la population active selon le ministère du Travail) ou à la masse monétaire en circulation. Environ 40%, devant différencier la part normale que détiennent les ménages à usages personnels, du montant stocké à des fins spéculatifs (voir professeur A.Mebtoul- Géostratégie et sphère informelle au Maghreb décembre 2013 Paris France).
D'ailleurs, la déclaration tant du Premier ministre que de l'Industrie il y a à peine deux mois, note que l'Algérie souffre cruellement d'un système d'information non performant et qu'actuellement il est difficile d'évaluer correctement la sphère informelle. Alors comment distinguer les riches des pauvres?
Quelle sera l'institution chargée de distribuer la traçabilité de ces chèques lorsqu'on sait que pour seulement les couffins de Ramadhan il y a eu trafic et que pour l'emprunt obligataire chargé de capter l'argent de la sphère informelle, le résultat a été très mitigé, pour ne pas dire un échec?
Ne risque t-on pas d'assister à un nivellement par le bas au détriment des couches moyennes, ce qui influera négativement sur la productivité globale? Troisièmement: il s'agit maintenant d'aller vers des actes au lieu de discours non mûrs. Au préalable s'impose une véritable stratégie collant tant aux mutations internes qu'externes dans le cadre des valeurs internationales, passant par de profondes réformes institutionnelles (rendant urgent un grand ministère de l'Economie regroupant Commerce-Finances pour une cohérence de cette opération) et microéconomiques conciliant le cadre macroéconomique et macrosocial dans un cadre décentralisé (couple une efficacité économique et justice sociale, pas égalitarisme). Cela implique la bonne gouvernance, la valorisation de l'économie de la connaissance, étant à l'aube de la quatrième révolution économique mondiale (dont l'intelligence artificielle), de libérer les énergies créatrices en levant aux entreprises publiques, privées nationales/internationales toutes les contraintes d'environnement - bureaucratie, système financier, système socio-éducatif et l'épineux problème du foncier. * Professeur des universités, expert international

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