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Le président Tebboune reçoit Ahmed Laraba

La Constitution toujours en gestation

En recevant le comité d’experts, le président Tebboune donne un signal à la scène nationale sur sa volonté de mener le chantier de la Constitution jusqu’à son terme.

La chantier de la nouvelle Constitution a visiblement passé un cap important. Censée être soumise au Parlement et à l'approbation populaire par voie référendaire, la nouvelle Loi fondamentale du pays n'est pas encore totalement finalisée. Le président de la République qui «réveille» médiatiquement le dossier en recevant, avec communiqué à l'appui, «une délégation du Comité d'experts chargé de la révision constitutionnelle à sa tête le professeur Ahmed Laraba», informe un communiqué du palais d'El Mouradia. La même source révèle que les invités du président lui ont «présenté un exposé sur les travaux du Comité et la méthode adoptée dans l'étude des propositions relatives à l'avant-projet de la mouture de la Constitution». Autrement dit, le Comité d'experts n'a pas fini de traiter les quelque «2500 propositions d'amendement, émanant de personnalités nationales, de leaders de partis politiques, de syndicats et de représentants de la société civile», comme le souligne le communiqué de la présidence de la République.
L'entrevue est donc spécifiquement destinée à tenir le chef de l'Etat informé de l'évolution du travail du Comité et, notamment de la méthode adoptée par les experts pour évaluer les très nombreuses contributions. Le communiqué ne donne pas de plus amples détails sur le contenu de l'entretien qu'a eu le chef de l'Etat avec le comité Laraba, mais l'on peut d'ores et déjà, à la lumière des propositions rendues publiques par les contributeurs au débat, deviner un certain penchant dominant en faveur d'une présence un peu plus soutenue du pouvoir législatif, histoire de contrebalancer un pouvoir exécutif que certains trouveraient encore proéminent malgré les amendements contenus dans la mouture proposée par le Comité d'experts. Il y a également la «charge» assez récurrente sur le Conseil de la nation que pas mal d'hommes politiques et intellectuels n'hésitent pas à qualifier d'inutile. D'autres points de convergence ont été constatés dans la critique du brouillon de Constitution, à l'image de la vice-Présidence dont beaucoup n'y voient même pas l'intérêt.
Dans le débat qui, faut-il le souligner, n'a pas satisfait tout le monde, en ce sens qu'il ne s'est pas instauré dans le respect de toutes les règles, pandémie de Covid-19 oblige, il y a eu, tout de même, pas mal de contributions qui ont mis en exergue les avancées apportées par la mouture des experts, principalement dans le volet des libertés, plus d'une cinquantaine d'articles, qui ont fait l'unanimité auprès des partis politiques et des personnalités nationales.
En recevant le Comité d'experts, le président Tebboune donne un signal à la scène nationale sur sa volonté de mener le chantier de la Constitution jusqu'à son terme. Même si jusqu'à hier, le travail se poursuit toujours, le processus suit son cours malgré «les entraves sanitaires», semble dire le chef de l'Etat pour qui, l'avènement d'une nouvelle Constitution est le projet-phare de son début de mandat.
Annoncée, par ses soins pour le courant de l'été, à sa prise de fonction, la Constitution ne verra pas le jour à l'échéance promise. L'apparition, en mars dernier, de la pandémie, a chamboulé le calendrier présidentiel et rien ne s'est réellement déroulé comme prévu. Mais les «impondérables» n'ont pas empêché le processus de se poursuivre, en s'adaptant à la nouvelle réalité sanitaire. La nouvelle date avancée par le président de la République, au mois de septembre, semble compromise, à moins que le Comité des experts ne rende sa copie dans les tout prochains jours. Même dans ce cas, on voit mal l'organisation d'un référendum dans des délais rapprochés. La persistance de la pandémie, voire sa progression de plus en plus inquiétante, oblige à remettre à plus tard une consultation populaire de l'ampleur d'un référendum national.
C'est dire que la promulgation de la Constitution, donc la naissance de la nouvelle République, est en butte à des entraves objectives et constitue un véritable casse-tête pour l'Exécutif, sachant justement que le temps joue contre lui.

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