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Fruits et légumes à Bouira

Flambée des prix

Les marchands en étroite complicité avec les intermédiaires grossistes causent volontairement des manques pour justifier les augmentations.

Comme à chaque occasion, les commerçants profitent de la circonstance pour tenter de gagner plus. La situation est avantagée par la liberté des prix et l’absence d’une quelconque autorité en mesure d’imposer des marges bénéficiaires admissibles. A moins d’une semaine de l’Aïd el Adha, bon nombre de produits ont vu leurs prix révisés à la hausse. Dans leur course au profit, les marchands des fruits et légumes en étroite complicité avec les intermédiaires grossistes causent volontairement des manques pour justifier les augmentations. Ils sélectionnent aussi les produits qui font l’objet d’une plus forte demande à l’occasion de cette fête. Ainsi, hier, sur les étals des marchés de Bouira, la carotte, la courge, les haricots verts, les aubergines, le citron… ont vu leurs coûts grimper du simple au double. Hier, sur les étals des villes de la wilaya de Bouira, les légumes, même de saison, donc disponibles en quantité restaient coûteux.
La pomme de terre est cédée à 60 DA, , la carotte à 80 DA, la courge à 80 DA… pour ne citer que ces produits à large consommation. Où se trouve la faille donc ? Pour les personnes rencontrées, la raison essentielle reste le monopole des intermédiaires et leur emprise sur les lieux de vente. Des filières entières activent dans l’informel et ont pignon sur les circuits commerciaux. Cette situation est rendue facile par l’absence des organismes de contrôle relevant du ministère et des directions de wilaya.
« Les commerçants dictent leur loi » nous confie un client au marché couvert du chef-lieu de la wilaya. Au risque de le répéter pour la énième fois, la raison essentielle de ces hausses reste la main basse des intermédiaires qui imposent leur diktat.
Du côté des fruits, la facture est encore plus salée. Comme nous l’avions dit dans de précédentes publications, les seuls commerçants en mesure de réduire ces hausses et de casser le monopole restent ces jeunes qui activent dans l’informel.
En effet et tout le monde l’aura constaté, les jeunes qui érigent des étals de fortune aux abords des routes proposent des fruits et légumes à des prix inférieurs comparativement à ceux des marchés administrativement constitués. A la question de savoir pourquoi ces différences qui s’évaluent à plus de 20 DA, les commerçants arguent les impôts, le loyer… mais et surtout la liberté des prix. Cette hausse inexpliquée et injustifiée est, selon les détaillants, l’entrée sur le marché de spéculateurs qui ont pignon sur la profession.
L’administration qui se cache derrière cette satanée liberté des prix fuit ses responsabilités. L’activité de vente et d’achat est régie par la loi qui exige des registres du commerce, des factures d’achat. Or, l’administration ferme les yeux et laisse la situation évoluer vers une anarchie totale qui, hélas, caractérise le commerce en Algérie. Au gré des conjonctures, l’Etat intervient, réprime, puis lâche du lest. Dans ce « jeu » tout le monde trouve son compte et le pauvre citoyen règle la facture.

De Quoi j'me Mêle

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