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Qui est derrière la fermeture du bureau d’Al Jazeera au Soudan ?

Depuis deux mois, la chaîne qatarie Al Jazeera s’est concentrée sur deux pays qui connaissent une révolution de velours et de paix, c’est le cas de l’Algérie et du Soudan. Hier, le Conseil militaire de transition, qui détient le pouvoir au Soudan a «fermé» le bureau de la chaîne d’information qatarie Al-Jazeera à Khartoum, a déclaré la chaîne sur son site. Cette décision inclut également le retrait des permis de travail pour les correspondants et le personnel du réseau d’Al-Jazeera à compter de jeudi soir, a ajouté la chaîne qui diffuse régulièrement des images des manifestations, contre l’armée, qui secouent le Soudan.

La chaîne qatarie Al-Jazeera, n’a reçu aucune «décision écrite» pour ce verrouillage médiatique. Cette décision a été prise, suite aux nombreux reportages parfois très critiques contre le Conseil militaire de transition soudanais qui a pris, le pouvoir après le renversement par l’armée, le 11 avril, du président Omar el-Bachir, qui était soutenu par les Frères musulmans et était proche du Qatar et de la Turquie.

Les généraux qui ont pris les rênes du pays sont appuyés par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l’Egypte, trois pays qui ont rompu en 2017 leurs relations diplomatiques avec Doha, accusé de soutenir le terrorisme. Le Qatar nie ces allégations. Riyadh, Abu Dhabi et Le Caire accusent notamment la chaîne de soutenir les islamistes, en particulier les Frères musulmans, bête noire de ces trois poids lourds arabes. Al-Jazeera est régulièrement prise pour cible par les dirigeants de la région qui l’accusent d’«ingérence» dans les affaires internes des pays arabes. Cette décision intervient aussi après la visite du chef du Conseil militaire soudanais, Abdel Fattah al-Burhane, en Arabie saoudite, où il devait assister à plusieurs sommets. Il avait visité plus tôt l’Egypte et les Emirats arabes unis. Les généraux soudanais, appuyés par ces trois puissances arabes et soutenus par la plupart des islamistes soudanais, refusent de céder le pouvoir aux personnalités civiles qui «veulent assurer la «transition démocratique» post-Béchir. Il n’est donc pas exclu que cette décision soit venue de ces trois pays et notamment l’Egypte, voisin frontalier et principal client. L’Egypte redoute que cette révolution pacifique touche l’Egypte qui est dirigée d’une main de fer par les militaires dirigés par Al Sissi. Le succès de la révolution au Soudan signifie également une prise de conscience des Egyptiens de l’importance de la démocratie dans ce pays. La paix sociale en Egypte est maintenue par les aides constantes de l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

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