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MC Oran

Radioscopie d’un engrenage!

Le montant global des salaires impayés est colossal.

La dernière sortie tonitruante du wali d'Oran n'était, en aucun cas, un fait du hasard. Les propos qu'il a tenus sont d'autant plus acerbes que ce dernier n'a pas hésité à traiter le coach du MC Oran, Omar Belatoui, de tous les noms d'oiseaux, allant jusqu'à lâcher une bombe foudroyante. De par l'ampleur de ses propos, le wali a laissé comprendre qu'il «accuse» ouvertement l'entraîneur ou encore certains joueurs des Rouge et Blanc d'avoir «conclu une transaction douteuse avec la JS Kabylie. Pourquoi a-t-on agi de telle sorte? À quels desseins se projette-t-on d'ores et déjà? Que cache réellement ce flot de déclarations accusatrices? L'enjeu est d'autant plus de taille que l'opinion locale a vite fait d'assimiler la situation! Celle-ci porte dans ses dimensions liées à la budgétisation du club jusqu'à la fin du championnat et le paiement de la masse salariale des joueurs, en plus de la régularisation des salaires impayés revenant de droit aux joueurs. Autrement dit, quelle est cette partie devant assumer la finance du club en attendant sa prise en main par Hyproc? Le montant global n'a pas été révélé, celui-ci est colossal. L'ardoise de ces redevances s'avère inéluctablement douloureuse. Dans toute situation inédite, des joueurs sont appelés à se confronter à une situation tout aussi cotonneuse. Va-t-on être régularisé? Vont-ils percevoir leurs salaires tant attendus? Quelle est la partie devant jouer le rôle d'interlocuteur des joueurs devant assumer cette lourde charge, la régularisation des joueurs sachant que les actionnaires sont tous partis alors que l'entreprise Hyproc est appelée à prendre le relais à la fin du championnat? continue-t-on à s'interroger. Cette vague de questions taraude les esprits de ces joueurs qui ont, à plus d'un titre, manifesté leur volonté de passer à l'action radicale, observer une grève si ce n'est la sagesse qui a, à plus d'un titre, primé. Connu pour être zen dans sa besogne, en plus de son amour du club, le coach Belatoui a, à maintes fois, réussi à contenir la colère de ses joueurs se plaignant, asseoir la raison et finit, dans tous les cas, à détendre le climat de tensions dès qu'un petit brin d'hostilité se dessine. À coup sûr, la situation risque d'échapper à tout contrôle, d'où le risque d'engrenage qui se profile à l'horizon. D'autant plus que l'administration provisoire mise en place n'a, jusque-là, pas soufflé un seul mot sur cette situation ni encore sur les mécanismes à mettre en place en vue de régulariser ces joueurs qui continuent à revendiquer leurs salaires. De plus, les mesures à entreprendre laissent pantois les plus aux faits. Ces derniers sont plus que convaincus que ces joueurs risquent de boucler l'année en sortant les mains vides! Contre toute attente, l'administration risque de ne pas répondre par la positive aux joueurs hormis d'assumer les primes des matchs sans plus. Ayant rendu, mardi, une visite aux joueurs, l'administrateur judiciaire mis en place, a maintenu en place le coach Belatoui, ce dernier ne s'est aucunement exprimé sur le volet lié à la masse salariale des joueurs. Dans cette tourmente et la succession des évènements, le coach des Hamraoua est désigné, par certaines parties, comme étant l'instigateur d'une éventuelle montée au créneau des joueurs revendiquant la régularisation, vaille que vaille, de leur situation salariale. En prenant en compte les derniers évènements qui ont secoué le club, Omar Belatoui a, en fait, accordé une «chance» avantageant ses détracteurs pour le désigner comme étant «responsable» de la situation qui marque le club phare de l'Oranie, le MC Oran. Sinon comment interpréter le fait qu'il s'illustre par son absence à la réunion expéditive et urgente provoquée par le wali d'Oran suite à la défaite du MCO par un score lourd en affrontant, à Tizi Ouzou, la JS Kabylie? Se défendant tant bien que mal, Omar Belatoui s'est expliqué en faisant savoir que son «faux bond a été motivé par une force majeure, des problèmes familiaux». Mais, il était, contre toute attente, tant attendu dans ce virage dangereux lui ayant valu les foudres du wali d'Oran, Saïd Sayoud. Car, le coach devait présenter un compte-rendu détaillé sur le comportement susceptible d'être douteux de ses joueurs. D'autant plus que le wali d'Oran l'a doté de toutes les prérogatives lui permettant de décider de l'avenir des joueurs manquant à ses engagements. Là aussi, Belatoui n'a pas jugé utile d'honorer cet engagement pour lequel il a été sollicité. «Je suis entraîneur et non pas enquêteur», a-t-il fini par dire. 

De Quoi j'me Mêle

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