Pire que la Covid-19, la bêtise humaine

Les dernières décisions prises par le président de la Réplique, Abdelmadjid Tebboune, de revenir au confinement partiel à domicile de 20h à 6h dans 35 wilayas du pays, n'aura pas d'incidence sur le déroulement des matchs restants du championnat de Ligue 1 de football. Ceux-ci se poursuivront jusqu'à la 38e et dernière journée. Malgré tout ce qui a été dit, ici et là, la saison actuelle ira, donc, jusqu'à son terme. Et il faut dire qu'en ces temps où les appels sont à la pelle pour prendre toutes les mesures visant à stopper la chaîne de propagation du virus, le protocole sanitaire lors des derniers matchs du championnat n'est nullement respecté. Et le pire c'est que cela se passe au vu et au su de tout le monde, sans que l'on bouge le petit doigt pour y mettre un terme.
Les «Covid-Managers», ces médecins dépêchés par la Ligue de football professionnel (LFP) dans chacune des rencontres observent ce qui se passe comme dépassements, sans prendre de mesures radicales dans ce sens. Tout le monde aura vu, lors des rencontres retransmises en direct sur la Télévision nationale, ces joueurs qui boivent à la même bouteille, alors qu'il est indiqué que chacun doit avoir la sienne. Pis encore, la présence des personnes étrangères sur la main courante devient habituelle, alors que la liste de celles autorisées à y être est bien claire.
Au coup de sifflet final du match, les zones mixtes (rencontres joueurs - presse, Ndlr) qui sont interdites, se tiennent le plus normalement du monde, sans le respect du moindre geste barrière et en la présence, aussi, de personnes étrangères. Dans le même protocole sanitaire, il est indiqué que lors des mises au vert, chaque membre de la délégation d'une équipe doit se trouver seul dans une chambre d'hôtel. Or, ce qu'il se passe est tout le contraire, avec plusieurs membres regroupés dans une chambre, et les dirigeants des clubs évoquant la crise financière qui ne leur permet pas d'assurer cette prise en charge. Mais ce motif est loin de tenir la route, puisque des écuries gérées par des sociétés nationales recourent à la même pratique. Les déplacements, quant à eux, doivent se faire, toujours selon le protocole sanitaire, avec deux bus, afin de respecter la distanciation sociale.
Mais force est de constater que tout le monde est mis dans le même bus, sans aucun respect des mesures préventives ni prise de conscience de ce que cela peut avoir comme risques.