L'Algérie met ses détracteurs à terre

Tout était algérien dans cette 7e édition du championnat d'Afrique des nations réservée aux joueurs locaux (CHAN 2022). Meilleure défense, meilleure attaque, meilleur buteur et meilleur joueur. Et ce n'est pas du tout! Tout le monde est d'accord pour dire que sur tous les plans, il s'agit là aussi de la meilleure édition de cette compétition depuis son lancement. Considérée dans un passé récent comme un rendez-vous «banal», l'Algérie a donné une autre dimension au CHAN, que cela soit sur le plan sportif, organisationnel, médiatique et infrastructurel. Il s'agit, une fois de plus, d'un coup donné de plein fouet à ceux qui voulaient minimiser tout le travail effectué.
Et ces détracteurs ne sont qu'une quantité négligeable, puisque les hautes autorités du football continental et mondial vont toutes dans le même sens, en indiquant que l'Algérie a retrouvé la place qui lui sied. Malheureusement, cela n'a pas suivi sur le terrain avec une défaite, ô combien amère, en finale face au Sénégal après le recours à la fatidique séance des tirs au but! Le président de la Confédération africaine de football, le Sud-Africain Patrice Motsepe a passé presque un mois en Algérie, une première dans l'histoire du CHAN, en effectuant des déplacements dans les 4 stades retenus pour ce rendez-vous, à savoir Annaba, Baraki, Constantine et Oran. Tout au long de son séjour en Algérie, le successeur d'Ahmad Ahmad à la tête de l'instance continentale ne ratait aucune occasion pour tarir d'éloges les responsables algériens, à leur tête le président de la République Abdelmadjid Tebboune pour tout le travail consenti. Et cela n'est pas nouveau pour les Algériens, puisqu'en remontant quelques mois auparavant, les Jeux méditerranéens organisés à Oran en sont la parfaite illustration. Le responsable sud-africain a été submergé par l'affluence qu'a suscitée ce rendez-vous, avec des gradins pleins à craquer dans la majorité des rencontres.
Un public qui, dans une ambiance familiale, a fait preuve d'un grand fair-play, sagesse et grande sportivité. Au moment où les rencontres se déroulaient et l'Algérie couverte de louanges, le Maroc, qui a renoncé à sa participation, utilisait ses «sbires» afin de discréditer son voisin. Mais qu'à cela ne tienne! Personne n'accordait d'importance à ce qu'il se disait, puisque la réponse algérienne était réservée sur le terrain. Maintenant que le CHAN est achevé, les regards sont dirigés vers l'organisation de la coupe d'Afrique des nations de 2025. L'Algérie et le Maroc sont de sérieux prétendants pour succéder à la Guinée.
Qui aura le privilège des décideurs? Le président de la CAF ne le dit pas clairement, mais la sémiotique laisse paraître un large avantage pour les Algériens.