L’Algérie gagne des points

Les autorités marocaines ont instruit les responsables du football de reporter les rencontres des deux prochaines journées du championnat (Botola) local et ce, pour des raisons de sécurité. En d'autres termes, cela voudrait dire que le déroulement des matchs, aujourd'hui, serait risqué, sachant la tension sociale que connaît le pays de Mohammed VI. Cette situation d'«instabilité» que traverse le Maroc pourrait donc pousser les responsables de la Confédération africaine de football de prendre une décision qui serait très profitable à l'Algérie pour organiser la prochaine CAN, prévue en 2025. L'Algérie a officiellement présenté sa candidature à la coupe d'Afrique des nations (CAN) en 2025 retirée à la Guinée. C'est ce qu'avait annoncé le porte-parole de la Fédération algérienne de football (FAF), Salah Bey Aboud en décembre dernier. Et ayant pris connaissance que l'Algérie avait présenté sa candidature, les responsables du Maroc ont alors décidé de présenter celle de leur pays, alors qu'il n' y avait qu'une seule candidature qui avait été annoncée, à ce moment-là, à savoir celle «conjointe» du Nigeria et du Bénin. Ce n'était donc qu'une «provocation» de plus de la part de la Fédération marocaine dirigée par un certain Faouzi Lekjaâ, son président, et membre du Comité exécutif de la CAF. Celui-ci, va évidemment, beaucoup jouer dans les coulisses, comme il l'a toujours fait, lorsque l'Algérie est intéressée... L'Algérie avait déposé son dossier de candidature pour accueillir les rencontres de la CAN-2025, en s'appuyant sur six stades, avec deux autres en réserve, a précisé le porte-parole de la fédération. «Notre dossier est solide et consistant. Contrairement à d'autres candidatures, l'Algérie a des installations déjà opérationnelles», avait alors indiqué, de son côté, le ministre de la Jeunesse et des Sports Abderezak Sebgag. Début octobre, l'Algérie avait déjà annoncé qu'elle serait candidate à l'organisation de la CAN-2025 à la place de la Guinée, après la décision de la Confédération africaine de football (CAF) de la retirer à ce pays, qui n'était pas prêt. La CAF avait d'ailleurs même effectué en janvier dernier, des visites d'inspection avant l'annonce prévue du pays hôte du tournoi. Mais, aujourd'hui, la candidature du Maroc pourrait donc être écartée puisque la Fédération royale marocaine de football a annoncé le report des rencontres de la 16e et la 17e journée du championnat de première et deuxième divisions, qui étaient initialement prévues pour le dimanche 19 février. Cette décision a été prise pour des raisons de sécurité, selon un communiqué publié par l'institution, à la demande des autorités compétentes. Le régime de Mohammed VI aurait donné des ordres pour reporter ces matchs à une date ultérieure. Ce report intervient dans un contexte de tensions sociales au Maroc. Les prix sont en hausse et les libertés d'expression sont de plus en plus limitées. Le 20 février marque le 12e anniversaire du mouvement qui avait vu les Marocains descendre dans la rue en 2011. Cette manifestation avait été réprimée par le régime pour étouffer la colère populaire et protéger les privilèges du pouvoir en place... Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes marocaines, ces derniers jours, pour protester contre la hausse des prix et le manque de liberté d'expression. La situation est suivie de près par la communauté internationale, qui craint que ces tensions ne dégénèrent en violence. Ce qui augmente les chances de l'Algérie de remporter l'organisation de la CAN aux dépens du Maroc...