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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ÉLECTIVE DE LA FAF

Entre l’alpha et l’oméga

Qui de Mohammed Raouraoua ou de Rachid Bouabdallah sera élu président de la FAF? Les électeurs voteront moins sur des programmes que sur des hommes tant les programmes ne valent que ce que valent les hommes.

C´est donc aujourd´hui qu´on connaîtra le président de la FAF. Deux personnalités antinomiques sont face à face: Mohamed Raouraoua et Rachid Bouabdallah. L´un est un diplomate au ton toujours mesuré. Son expérience des hommes et ses lectures lui font dire après Sénèque: «Il n´y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va». Dans cet axiome est résumée ce qui nous semble être la qualité essentielle du candidat: une audace réfléchie dans l´action. Ce n´est pas lui qui va foncer tête baissée dans des actions inconsidérées. Mohammed Raouraoua est un pragmatique qui sait où il va et avec qui il va. Pour la FAF, ce qui nous semble essentiel dans son programme, c´est sa volonté de rassembler toutes les forces vives du football. Avec lui, pas de chasse aux sorcières. Ecouter, dialoguer, rassembler pour enfin changer, voilà le ton du candidat.
Rachid Bouabdallah est ce qu´on appelle un baroudeur de la vieille école. C´est un personnage tout en couleur, tout en contraste même. Affable, mais en même temps tranchant si les conditions l´exigent, il fait souvent référence à la Guerre de Libération nationale. Si on peut le résumer par un mot, c´est bien celui de fonceur. Il fonce, fonce, fonce... mais rarement d´une façon téméraire. Lui aussi, contrairement à ce qu´il laisse croire, est un pragmatique de l´action. Ce qui transparaît dans son programme, c´est son désir d´assainissement. En gros, voici l´équation: assainir d´abord, dialoguer ensuite pour mieux changer. Regardons leurs équipes. Dans celle de Mohammed Raouraoua, il y a beaucoup de gestionnaires confirmés comme Rachid Gasmi et des «experts» de la FAF comme Saïd Guidouche. Dans l´équipe de Rachid Bouabdallah, il y a également de grosses pointures telles que Abdelkader Drif, bien connu dans les milieux du football et Adda Tayeb, gestionnaire reconnu. Rien à dire, dans les deux équipes, il y a du beau monde. Mais le beau est souvent l´ennemi du bon. Mais enfin ne mettons pas la charrue avant les boeufs. On les attendra à l´épreuve du terrain.
Vous remarquerez que nous n´avons presque rien dit sur les programmes des deux candidats. A quoi bon? On connaît les ressorts secrets qui motivent les électeurs du foot. Ils sont mûs par un seul principe en forme de proverbe: «Notre âne, plutôt que leur pur-sang». C´est une sorte de profession de foi tribale. Alors Raouraoua ou Bouabdallah? Faites vos jeux. Et que le meilleur pour le foot gagne.

De Quoi j'me Mêle

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