«1, 2, 3, viva l'Aljirè!»
Commençons par nous réconcilier...
L'affaire de l'USM Alger est, à elle seule révélatrice de tous les maux subis par notre foot. Certes, les coulisses ont une grande responsabilité dans les déboires de la FAF, mais le plus dangereux et empoisonné phénomène, provient de l'intérieur.
L'histoire de l'adversaire de toujours, en l'occurrence le «bad» voisin de l'Ouest, commence à bien faire. Si tous les maux que connaît «Tamourth» depuis maintenant, au moins près de soixante ans, proviennent des divers manipulés d'une manière ou d'une autre, régimes dits «démocratiques «successifs de la monarchie absolue d'à-côté, il est important de souligner qu'une infime partie provient de l'intérieur du pays. Un pays qui ne cesse d'être encensé depuis sa révolution du 1er novembre 1954, celle qui a vu un million et demi de martyrs payer la facture de l'indépendance, et voir les valeureux combattants de la liberté, restés en vie, et donc, qui ont échappé au destin de leurs frères moudjahidine partis sans goûter à l'extase de l'indépendance, prendre les rênes d‘un pays exsangue, avec ses cortèges de veuves, d'orphelins et de réfugiés. Petit à petit, malgré les mille et une «acrobaties» effectuées en cours de route, l'Algérie entra dans la cour des grands. Le seul exemple de l'homme d'État, qu'était Houari Boumediene, suffit à s'enorgueillir de nos dirigeants, avec cependant des couacs que l'Histoire seule, jugera en son temps. En football, dont la marche avait débuté en 1957, avec la mise sur pied de la fameuse et éphémère équipe de l'ALN, avec le concours de jeunes footballeurs venus de l'intérieur du pays, tels les Lazhar Benhamza, hadj Gharib, Ali Doudou, Mostefa dit «Titi» Chenini, Lakhdhar Ayeb dit «Lak», Mostefa Bastanji, Terzi Tatar, etc. Peu après, en 1958, les jeunes et excellents joueurs-pros de France laissèrent à l'air libre, la gloire en Coupe du monde de 1958 et des fortunes pour répondre massivement à l'appel de la patrie.
Devoir accompli, les gars!
Dès l'indépendance, certains d'entre eux furent introduits dans le giron du foot avec le peu du métier, et de connaissances. Depuis, notre pays a donné un nombre incalculable de pépites, dont certaines «pourriront», avant même d'être pris en charge, bien encadrés et guidés vers des horizons clairs. Mais, hélas, l'envie et la jalousie prendront le pas sur l'honnêteté! Soixante ans après les lumières lancées par les pros, perdront de leur superbe, et les inévitables arrivistes en matière sportive, firent leur apparition, en usant de moyens peu recommandables. Les vrais dirigeants se retireront sur la plante des pieds, pour laisser la place aux «diseurs de bonne aventure», aux faux participants, et le mot dit en arabe, est mieux indiqué: «El moussahimine» dans la gérance des clubs. L'affaire de l'USM Alger est, à elle seule révélatrice de tous les maux subis par notre foot. Certes, les coulisses ont une grande responsabilité dans les déboires de la FAF, mais le plus dangereux et empoisonné phénomène, provient de l'intérieur. Et comme on dit souvent, «le ver est dans le fruit». Jugez-en plutôt: des coups sont distribués sur les plateaux-TV, quotidiennement. Si ce n'est pas en direct-live, c'est un différé ou un dégoûtant replay, où les graves, et parfois diffamatoires propos avancés pour combattre soi-disant, le mal, sont automatiquement, et surtout, systématiquement, déformés. Tel club pleurniche sur le sort de sa «vedette» qui vient de recevoir une massue pour son comportement anti-sportif du match de la veille. Ou encore tel furieux dirigeant, qui menace en direct, son collègue.
Les faux semblants et fausses bises...
Nous avons impunément, assisté même à des insultes contre les fans pro-Djamel Belmadi! L'inverse était aussi vrai. Ces spectacles n'avaient rien à voir avec les images de dessins animés où les soi-disant adversaires se pavanaient avec l'adversaire d'hier. Lors des rencontres au siège de la fédération, à Dély-Ibrahim ou Sidi Moussa, les pâles et hypocrites bises étaient distribuées, et échangées entre les antagonistes, avec des «en veux-tu, en voilà!», à la pelle. Les disputes qui parfois, n'ont aucun sens se multiplient, afin que tout le monde l'emporte aux... points ou aux... poings. Entre-temps, les réseaux sociaux s'en donnaient à coeur-joie. Les observateurs étrangers, surtout les bons et très mauvais voisins, eux suivaient et notaient tout. Et le jour où l'EN ou bien un club, surtout d'El Assima, était «poignardé», comme ce fut le cas récemment pour l'USM Alger, contre l'équipe visiteuse de Berkane (Maroc) l'union sacrée est alors fortement souhaitée. Non, messieurs-dames, il est trop tard. Le Marocain, extrêmement encadré par des forces occultes ou connues, lui, bien armé par le vide créé par la division «intérieure», saura trafiquer, voler, détourner les lois internationales, en toute quiétude, et surtout en toute sécurité. Que sont devenues les fameuses promesses creuses d'avant les élections du Bureau fédéral? Nulles et non avenues! Des mots, des mots et des mots, pour finalement arriver aux maux que toute la famille footballistique connaît. Ce ne sera pas la moche, l'immonde et vilaine grimace, vue à la TV, du fanfaron dirigeant de l'USM Alger, qui changera le cours de l'Histoire. Bien sûr, que personne ne doit jouer avec la souveraineté nationale! Et ce ne sera pas un petit dirigeant de club à rappeler l'adage millénaire! Non, seul le travail sain, juste, pensé et sérieux compte. Cela mène évidemment, droit aux succès. Ce ne serait tout de même pas la fin du monde, si des représailles venaient à frapper le moral des fans nationaux, car le «nif» et l'honneur national valent bien quelques menus et «insignifiants» sacrifices! En tout état de cause, l'assassin est flanqué, sous une casquette, qui n'est pas la sienne, à Laâyoune, capitale de la République arabe sahraouie démocratique. Le complot est tramé depuis un demi-siècle, depuis les murs feutrés de «l'entrepôt marocain», mais une rencontre de foot se joue uniquement sur le gazon... point final!