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Consommation de la drogue à Béjaïa

Une situation alarmante

La sonnette d’alarme a été tirée plus d’une fois par les conférenciers sur l’ampleur que prend ce drame dans la société.

La consommation de la drogue sous toutes ses formes prend une ampleur inquiétante ces dernières années. Les saisies opérées par les services de sécurité l'attestent à bien des égards. C'est à ce titre que la cour de Béjaïa a consacré la journée à la tenue d'une journée d'étude sur les drogues et les stupéfiants, et leurs différentes implications sur la santé et la société, en collaboration avec la direction de le jeunesses et des sports.
Ce fléau, dangereux sous toutes ses formes, est passé en revue par des spécialises de la justice, la santé et la société devant un aréopage composé des corps de la gendarmerie et de la police et des représentants de la société civile et du mouvement associatif. Lors de cette journée, la sonnette d'alarme a été tirée plus d'une fois par les conférenciers sur l'ampleur que prend ce drame dans la société. Il s'agit de trouver d'autres alternatives et d'opter pour la prévention dans la lutte contre la drogue, sachant que les méthodes répressives utilisées jusque-là se sont avérées insuffisantes pour venir à bout de ce phénomène en pleine expansion.
Le renforcement de la lutte contre les stupéfiants et les grosses saisies opérées par les services de sécurité confirment la gravité de ce fléau qui attire de plus en plus de jeunes. Une réalité soulignée par les intervenants sur différents aspects de ce thème. Devant les faits réels et l'emprise des stupéfiants, drogues et autres psychotropes, qui prennent des proportions alarmants surtout en milieu scolaire, le législateur algérien a opté pour la prévention et la dépénalisation «douce» comme méthode de lutte contre cette calamité.
C'est ce qu'a expliqué le procureur général près la cour de Béjaïa, dans son allocution portant sur les modifications apportées à la loi Il s'est étalé sur le contenu des articles en rapport avec le trafic de drogue, et d'ajouter que sur les 35 articles de cette loi, 10 concernent des peines sévères contre toute personne ayant une quelconque relation avec la consommation ou la commercialisation de ces stupéfiants. Concernant les effets directs de ces substances sur l'être humain, un autre orateur a laissé entendre que ce fléau «médical-social» n'est pas sans gravité sur la santé physique et morale du toxicomane. Cela va jusqu'à la perte totale du contrôle de la personnalité au crime «inconscient» et autres violences. Ces effets, qui peuvent durer des jours ou des semaines, sont différents, selon la personne, la dose prise et la nature du stupéfiant. Il n'omet pas de citer les plus connus, à savoir: cocaïne, héroïne, cannabis, kif, amphétamines et morphine, sans oublier les autres solvants plus accessibles dans les établissements scolaires. La nécessité de créer des centres d'écoute pluridisciplinaires à l'intérieur des écoles et dans les centres de santé et encourager de même le dialogue entre enfants et parents a été préconisée.
Ce véritable combat pour lequel la société devra se mobiliser a été abordé par un sociologue de l'université de Béjaïa. L'intervention s'est focalisée sur les effets négatifs de la prise de ces drogues dans la société et au sein de la famille. Sur ce volet social, le conférencier dira qu'une famille ayant une personne toxicomane en son sein est une famille tourmentée qui perd ses repères et son équilibre. Et d'ajouter qu'une personne qui s'adonne à de la drogue devient par la suite dépendante et délinquante, et sera, par cet attachement, un criminel.
En effet, le phénomène ne touche pas une couche précise de la société. Le marché de la drogue a franchi les portes des établissements scolaires et les transactions se font même à l'intérieur. Le nombre d'affaires qu'ont eu à traiter les tribunaux dans la wilaya de Béjaïa attestent que ce drame social est en pleine expansion.
Au terme des débats, les magistrats et les conférenciers ont dégagé la nécessité de prévenir avant de réprimer, et la meilleure façon de guérir reste de multiplier les centres de désintoxication, au niveau régional.

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