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Oran

Une cité universitaire squattée

Comment explique-t-on le long silence observé par les œuvres universitaires pendant 20 années de squat? se demande t-on.

Des situations exceptionnelles exigent des mesures exceptionnelles. Cette maxime a enfin trouvé son terrain d'application dans la wilaya marquée, des années durant, par le laxisme et le laisser-aller, ces deux phénomènes ont sévèrement frappé plusieurs secteurs, dont l'enseignement supérieur et les oeuvres universitaires. La wilaya d'Oran est passée à l'action radicale en décidant d'actionner la machine judiciaire contre plusieurs familles n'ayant rien trouvé de mieux à faire que de squatter la cité universitaire Brahim Belkacem Zeddour de l'Usto, située dans la partie est de la ville. Cette mesure a été prise par le wali d'Oran, Saïd Sayoud, qui a, par là même, tenu à responsabiliser la direction des oeuvres universitaires lui reprochant sa «longue inertie». Cette léthargie est, selon la même source, «une forme de complicité» avec les squatteurs de ladite cité. Sinon comment explique-t-on le long silence observé par les oeuvres universitaires qui s'est inscrit durant 20 longues années qui ont suivi ce squat inédit? se demande-t-on. Dans le tas, la même institution est, contre toute attente, déterminée à aller jusqu'au bout de la politique qu'elle a mise en place dans la récupération des biens de l'état, à commencer par l'évacuation immédiate des lieux, quitte à recourir à la force publique. Le wali a recadré la direction des oeuvres universitaires d'Oran, lorsque celle-ci a jugé bon de se plaindre auprès du premier responsable de la wilaya, l'invitant à lui venir en aide afin qu'il puisse mettre un terme au phénomène du squat qui s'est étendu à ladite cité universitaire. Dans son contre- argument, le wali a estimé que la situation n'aurait pas atteint ce niveau de déliquescence si les oeuvres universitaires avaient réagi à la hauteur du fait dès sa survenue, en l'attaquant à la racine. D'autant plus que ce phénomène constitue une question de sécurité pour les
étudiants, tandis que la sécurisation du campus relève, en premier lieu, du ressort exclusif des responsables locaux des oeuvres universitaires, avant que les autres institutions n'interviennent dans l'éventuel cas de l'altération de la situation. Dans cette histoire, le fait a pris des proportions dépassant les seuils de l'entendement, la cité a été occupée par des squatteurs pendant deux décennies. Plusieurs de ces indus occupants, expliquant leur acte, ont été motivés par le défaut de logement. Ces derniers (squatteurs, Ndlr), au nombre de 45 familles sont, dans leur majorité, constitués des foyers des employés, exerçant dans le secteur des oeuvres universitaires, en plus de plusieurs dizaines d'étudiants boitant dans leur cursus, alors que la réglementation est à la fois détaillée et explicite.

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