Un crime longuement réfléchi
Or, rongeant du «noir», le frère avait son idée sur l’issue, dans le plus pur style d’une préméditation qui ne disait pas son nom ! Mais, au fond de ses tripes, il concocta un plan diabolique pour se débarrasser d’une manière, pour le moins, que l’on puisse écrire, «sauvage», et même «sanguinaire», de sa, probablement, gênante belle-sœur.
Yassine Ben Sari, le représentant de la société, l’a si bien dit haut et fort : «Ce meurtre est en soi une horrible trahison envers son frère qui lui avat offert le gîte, puis détruit sa vie, et qui lui a ôté celle de sa femme, à qui il devait respect, et protection. Il a trahi l’enfant qui grandira sans sa maman, à cause de ce lâche et ignoble acte, qui a touché aussi et surtout la société qui ne tolèrera aucun pardon, car c’est à la justice de répondre, non pas par vengeance, mais par « responsabilité !» Puis, Ben Sari poursuit son rude réquisitoire, par soulever les motivations de l’accusé : «Mr le président, honorables membres du tribunal criminel, vous êtes aujourd’hui en face d’un criminel, pour le moins qu’on puisse le décrire, qui doit comprendre une bonnes fois pour toutes, que vous êtes ici, pour rendre justice, car la victime aurait dû recevoir un cadeau d’une autre nature que des coups mortels à l’aide d’un bâton, mûrement choisi, pour la circonstance, et c’est là, où se situe la préméditation ! les éléments constitutifs du crime «d’homicide volontaire avec préméditation, et guet-apens, sont tous réunis dans ce dossier, en l’occurrence l’acte matériel, qui est le fait de donner volontairement la mort à autrui. L’intention criminelle qui est la volonté claire et délibérée de tuer. Vous avez ensuite la préméditation, sur laquelle le parquet insiste, qui consiste justement, en la planification mûrement réfléchie du meurtre, avant son exécution, et enfin, le guet-apens, qui est le fait d’attendre ou de piéger la victime dans un endroit précis, pour faciliter la lâche agression qui mènera à la mort. Donc, tout est réuni pour rendre justice à l’épouse, son mari, et à son bébé. C’est là, messieurs-dames votre rôle, et surtout, votre devoir !»