Sept nouveaux centres ouvriront bientôt

Une nouvelle session «média training», destinée spécialement aux journalistes ayant pour mission de couvrir les événements médicaux et pharmaceutiques, s’est tenue hier à Alger en présence de nombreux journalistes coutumiers à cet évènement «formatif» et autres spécialistes du secteur.
La séance d’hier, consacrée au «cancer du sein», était intitulée «Oncologie-chirurgien : au cœur de la prise en charge du cancer du sein» s’est déroulée avec l’animation pertinente des éminents professeurs Noureddine Benzidane, qui occupe le poste de chirurgien, chef de service à l’Établissement public hospitalier de Kouba (Alger) et Docteur Souhila Aziez, maître assistante en oncologie au Centre Pierre et Marie-Curie (CPMC) à l’Hôpital CHU-Mustapha-Pacha (Alger). Il convient de signaler que le cancer du sein est le premier cancer de la femme en Algérie. Son incidence annuelle est de plus de 13 000 nouveaux cas. Il survient à un âge plus jeune que la femme occidentale, soit vers, en moyenne, à 47 ans. L’objectif essentiel de cette énième session des laboratoires Roche-Algérie est surtout d’informer les journalistes, «branchés» dans le domaine, sur les données épidémiologiques actualisées et sur les avancées en matière de «diagnostic, de traitement et de recherche» sur cette pathologie qui prend de plus en plus d’ampleur dans le monde et en Algérie. L’on décompte chez nous 3 500 femmes décédées d’un cancer du sein, et ce sans compter les 13 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Pour Dr Souhila Aziez, il est «impératif de sensibiliser» les gens et les patients pour mieux comprendre cette pathologie en hausse constante. Elle dira que sur 64 700 cas de cancers recensés, 14 600 sont relatifs au sein. Elle regrettera que le coût de santé de cette maladie soit «élevé», pourtant «le sein est un organe superficiel et facile d’accès aux soins», estime-t-elle. Elle ajoutera que cette maladie se caractérise par une «évolution lente» et les facteurs de risques sont nombreux. On peut y faire face en assurant, entre autres, une bonne hygiène de vie, une activité physique, bannir l’alcool et le tabac, conserver le poids normal de son corps, une alimentation saine (légumes)…
Pour sa part, le Pr Noureddine Benzidane regrette qu’il n’existe pas de «dépistage de masse organisé et que la mammographie soit peu pratiquée alors qu’elle est facile et peu coûteuse à cela il faut ajouter une nécessaire échographie. Il Indiquera que le cancer du sein est «rare» avant l’âge de 30 ans et le pic de fréquence se situe entre 60 et 64 ans, en comptant que 88% des cas surviennent après 45 ans.
Le locuteur expliquera aussi que le diagnostic et le dépistage précoces réduisent la mortalité et évitent un traitement «lourd» à supporter.
Il est prévu cette année, a indiqué Dr Benzidane, l’ouverture de 7 nouveaux centres d’oncologie dans les wilayas de Djelfa, Médéa, Béjaïa, Oran, Tiaret, Laghouat et Chlef. Il a fait savoir aussi que 70% des malades atteints du cancer doivent suivre des séances de radiothérapie.