Outlaw déjà en détention
La salle, ce lundi, était comble et la juge était en train d'interroger les non- détenus ce dimanche, lorsqu'un officier de police était venu annoncer l'arrivée aux geôles des détenus qui pourront être appelés à comparaître de suite. Le juge appelle le 1er inculpé Abderrahmane. F. la quarantaine largement dépassée, qui est poursuivi pour «rébellion», fait prévu et puni par l'article 183 du code pénal. Ã peine entré au box des accusés, le détenu s'adresse directement au procureur qui est carrément enfoncé dans son fauteuil:
«Misérable! Pourri! Dég...! Une fois dehors, parce qu'il faudra bien que je paie ma faute en taule, je te casserai la figure! Espèce de...» Lance Dahmane qui déversera alors un déluge de gros mots, d'insultes et de menaces envers la justice qu'il considère à sens unique et injuste. Pris de court par cet énergumène venu d'une autre planète, le magistrat fit un signe aux quatre flics de faction, et attendit visiblement d'eux, qu'ils firent taire cet homme en furie. Entre-temps, les policiers s'avançaient vers l'homme en pleine ire, sans réellement, se rendre compte de son état: «Vous, rugit le détenu, restez où vous êtes! Je n'ai rien contre vous, et cous n'avez rien mon plus contre moi! Donc, ne m'approchez pas. Ne me touchez pas aussi, sinon...» Le malheureux gus ne savait pas ce que voulait dire un ordre, lancé par le détenteur de la police de l'audience, derrière un pupitre! En moins de dix secondes, il fut vite maîtrisé, et emmené illico-presto, en bas dans les geôles. Le calme revint aussitôt, l'audience reprit dans la sérénité recherchée. Le forcené avait compris que «force était restée à la loi»! Et des incidents de ce genre ne sont généralement pas légion! C'est pourquoi, lorsqu'il y en a un, c'est un évènement, et un très bon, qu'il fallait signaler!