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Tizi Ouzou

Les transporteurs toujours à l’arrêt

Ils étaient des centaines, voire des milliers à ne pas pouvoir se rendre sur les lieux de travail durant ces deux derniers jours.

La cause? Ce n'est pas la neige comme on pourrait le croire, mais plutôt l'absence de transport. Et, là encore, l'absence des transporteurs dans beaucoup de communes n'est pas due à la fermeture des routes car elles ont toutes été réouvertes au plus tard à la mi-journée. La réelle raison réside en fait dans le manque de volonté de travailler des transporteurs qui ont préféré rester au chaud chez-eux, plutôt que d'aller accomplir leur tâche, c'est-à-dire leur rôle dans la gestion des affaires de la cité.
Une tournée dans les plus importantes gares de la wilaya renseigne sur la carte du transport et les lignes qui nécessitent une véritable révision. Tôt dans la matinée, des voyageurs s'entassent dans la gare intermédiaire de Boukhalfa. Certains quais semblaient fluides alors que d'autres étaient figés. Le nombre de voyageurs qui arrivent augmente, tandis que celui des transporteurs ne peut être effectivement fixé,car selon un voyageur qui entre «la route n'est pas fermée,il y a quelques rares transporteurs qui viennent. Les autres ont tout simplement choisi de ne pas se lever pour aller travailler», se désole ce voyageur, visiblement un enseignant.
Certaines lignes étaient en fait désertes, non pas parce qu'il y avait de la neige, mais parce que les transporteurs ont décidé de ne pas travailler. «Si les routes sont fermées la matinée, pourquoi ils ne travaillent pas l'après-midi?», s'interroge un autre voyageur qui est arrivé dan la ville de Tizi Ouzou la matinée, mais qui ne trouve plus de transport pour rentrer chez-lui à Boudjima, le soir. «Hier aussi, il n'y avait pas de transport. J'ai fait vingt kilomètres à pied. Pourtant, il n'y avait pas de neige sur la route». En fait, pour beaucoup de voyageurs, le transport est le domaine le plus anarchique dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une réorganisation de fond en comble s'avère nécessaire pour remettre ce secteur en marche. Certaines lignes nécessitent une réorganisation alors que du côté des transporteurs, une application des lois est indispensable pour redonner à ce métier ses marques de noblesse. «Il n'est pas transporteur qui veut. C'est un vrai métier, mais qui est exercé hélas, de nos jours,par des jeunes en mal de buts dans la vie. Leurs parents leurs achètent des bus et des fourgons pour ne pas les voir au chômage. Beaucoup d'entre eux ne travaillent pas pour gagner leur vie, mais juste pour s'occuper», explique un voyageur de la commune de Boudjima. Une commune qui souffre du manque de transport depuis les années 90. Enfin, il convient de signaler que les plans de transport successifs réalisés pour la wilaya de Tizi Ouzou n'ont pas donné grande satisfaction.
D'ailleurs, actuellement, un autre nouveau plan est en phase de réalisation pour organiser ce chapitre très important pour la vie économique locale. Un nouveau plan qui doit prendre en compte ces nombreuses failles car le transport ce n'est pas seulement dans la ville du chef-lieu. Pour cela, les responsables du secteur doivent d'abord...quitter leurs voitures et prendre, quelquefois, le bus..pour voir ce qui se passe dans leur secteur. 

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