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Bouira

Les marchés flambent

La patience du citoyen est encore mise à rude épreuve…

Le phénomène s'est généralisé à l'ensemble des coins du pays. Bouira n'échappe pas à la loi des spéculateurs. Malgré son statut de wilaya agricole, puisque le terme vocation n'est plus à la une, cette wilaya vit au rythme des augmentations imprévisibles et très exagérées. Classée troisième wilaya productrice de pomme de terre, le féculent coûte en saison et arrière-saison entre 70 et 75 DA. L'exemple de la pomme de terre n'est pas fortuit puisque par le passé ce légume était exclusivement celui des pauvres. Le marché quotidien connaît une hausse sensible des prix. Les légumes, les fruits, les viandes blanches voient leurs prix revus à la hausse. La montée la plus sensible est à l'actif du poulet qui en l'espace d'un mois est passé de 220 DA/kg à 460 DA avant de revenir à 370 DA, hier, sur les étals des vendeurs suite à un mouvement de boycott lancé la quinzaine dernière. À quelques jours de la nuit du Doute et du mois de Ramadhan, la mercuriale subit déjà un lifting. En effet, depuis une semaine et jusqu'à hier,
vendredi, jour préféré pour les achats, les vendeurs de fruits et légumes revoient à la hausse le coût de leurs produits. Le ministre de l'Agriculture rassure les citoyens en annonçant des prix raisonnables des fruits et légumes le Ramadhan prochain. D'ici là, ces mêmes citoyens seront à la merci des mercantiles qui ne cessent de revoir à la hausse les coûts des produits à large consommation. En effet, hier et à travers l'ensemble des marchés de la wilaya, la pomme de terre était cédée entre 70 et 75 DA/kg. La carotte la courge coûte entre 80 et 100 DA. L'artichaut et les petits poids qui sont des légumes de la fin de saison, ce qui sous-entend la baisse de leur valeur, continuent à être vendus entre 80 et 100 DA selon la qualité. Cette hausse inexpliquée et injustifiée est l'oeuvre, selon les détaillants, à l'entrée du marché, de spéculateurs qui ont pignon sur la profession. Ni les services du commerce ni les associations de professionnels ne peuvent arrêter cette anarchie dont l'unique victime reste le simple client qui, à chaque occasion, met la main à la poche. Cette augmentation ira crescendo selon les connaisseurs. En plus de cette hausse des fruits et légumes, laquelle touche pratiquement à la totalité des produits, la viande blanche dont les prix ont frôlé ces derniers jours leur bas niveau avec 190 DA le kilogramme, connaît une augmentation puisque, hier, le poulet était cédé à 370 DA. La sardine, très prolifique en cette période, coûtait sur les étals entre 1200 et 1400 DA, selon le lieu de vente. La viande rouge est quasiment intouchable. Même les théories économiques de l'offre et coût de la demande qui influent sur le coût ne semblent point être respectées. La révision des prix, hélas touche aussi des produits subventionnés par l'Etat. Devant la rareté de la semoule, certains commerçants de mauvaise foi proposent en catimini le sac de 25 kg à 1200 DA alors qu'il devait coûter 1000 DA. Le lait en sachet à 25 Da subit lui aussi tout une panoplie de surenchères. Quand il est disponible, les chaînes se forment sans aucun respect des mesures préventives. Les plus nantis, les pistonnés, eux, peuvent passer prendre leur part quand tout le monde aura libéré les lieux. Les justifications liées au climat, à la forte demande ne tiennent pas la route, surtout que les produits sont largement disponibles et aucune pénurie, jusque-là argument avancée à chaque augmentation, n'est enregistrée. Où se trouve la faille donc? Pour les personnes rencontrées, la raison essentielle reste le monopole des intermédiaires et leur emprise sur les lieux de vente. Des filières entières activent dans l'informel et ont pignon sur les circuits commerciaux. Cette situation est rendue facile par l'absence des organismes de contrôle relevant du ministère et des directions de wilaya. «Les commerçants dictent leur loi», nous confie encore notre interlocuteur. L'administration qui se cache derrière cette satanée liberté des prix fuit ses responsabilités. L'activité de vente et d'achat, or, on est régie par la loi qui exige des registres du commerce, des factures d'achat, or, on ferme les yeux et laisse la situation évoluer vers une anarchie totale qui, hélas, caractérise le commerce en Algérie. Au gré des conjonctures, l'Etat intervient, réprime, puis lâche du lest. La flambée actuelle des prix a une autre raison.

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