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Tizi Ouzou

Les boulangers occupent la… rue

Au premier jour de leur grève, 90% des boulangers sont sortis dans la rue en réponse à l'appel de leur organisation locale, pour exprimer leur ras-le-bol des conditions de travail dans lesquelles ils exercent depuis de nombreuses années. Selon leur représentant, les professionnels de la filière boulangère sont lassés des promesses non tenues depuis plus d'une décennie. Devant le siège de la wilaya, dès les premières heures de la matinée, les artisans boulangers ont observé un sit-in pour presser les services concernés à trouver une solution définitive à leurs doléances qui se résument cependant à une seule, celle relative au prix de la baguette qui leur est imposé depuis longtemps.
Pour ces derniers, le prix est dépassé par le temps et surtout l'évolution des prix appliqués aux autres produits entrant dans la liste des matières première utilisées dans la fabrication de la baguette.
Dix dinars, expliquent-ils, est un tarif qui n'est plus dans l'air du temps. Les choses ont évolué et le prix devra connaître une autre hausse. Sans le dire, les concernés s'accordent sur le prix de 15 dinars l'unité. Toutefois, leur représentant, Samr Djebar n'a pas manqué de rappeler que les boulangers travaillent sans aucun bénéfice pour ce qui concerne la baguette de pain. Une raison pour laquelle ils avaient, ajoute-t-il, maintes fois alerté les services du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.
Hier donc, les boulangers n'ont pas livré le pain aux épiceries et aux commerçants en général.
Les citoyens étaient déjà au courant de la grève et ne voulaient rien dire sur la question tellement ils étaient dépités. «Le pain, on peut ne pas en manger. Il y a autre chose. De toute façon, nous avons l'habitude maintenant. Les grèves, on en connaît un petit bout», affirme un citoyen, universitaire et enseignant au lycée.
D'autres citoyens interrogés sur la question s'accordaient aussi à dire que les boulangers avaient le droit de réclamer leurs droits et les citoyens aussi pourront réclamer les leurs dans le cadre des organisations de protection des consommateurs. «Au moins comme ça, on sait qu'il n'y a pas de pénurie mais une absence totale de pain dans les commerces.
Cela évitera au moins les longues chaînes», ironise un autre citoyen.
Enfin, il est à rappeler que les boulangers représentés par de nombreuses organisations, ont rencontré récemment le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations qui leur avait promis des solutions à leurs problèmes. Hier, ces derniers s'interrogeaient encore sur «les délais que vont prendre ces engagements pour être concrétisés sur le terrain». En tout état de cause, les boulangers promettent de revenir à la charge par d'autres actions dans les prochains jours si leurs doléances ne sont pas concrétisées et les citoyens commencent réellement à chercher une autre alternative à cette baguette qui leur cause tant de soucis.

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