Oran
Le Grand Hôtel sera bientôt livré
cet établissement a servi de point de départ au commando de l’OS, de l’organisation paramilitaire du PPA/MTLD.
La direction du Groupe hôtellerie tourisme & thermalisme met l'accent sur «le parachèvement des dernières retouches entrant dans le cadre de la réhabilitation du Grand hôtel d'Oran, ce dernier est situé sur la place du Maghreb, ex-place de la Bastille au centre-ville d'Oran. La même direction a également insisté sur «l'accélération de la mise en place des équipements, en vue de procéder à l'ouverture dudit hôtel dans les plus brefs délais». Telle est, en somme, la dernière évolution qui marque la longue histoire de cette ancienne infrastructure touristique âgée de prés d'un siècle, sa construction remontant à l'année 1929. Le sauvetage et la réouverture du Grand hôtel d'Oran suscitent le grand soulagement des férus de l'histoire, étant donné que cette structure comprend une bonne partie de la mémoire d'Oran. Le Grand hôtel, ce joyau architectural de valeur historique inestimable, situé sur la place du Maghreb, et tout près de la Grande poste d'Oran, est réhabilité après son abandon pendant plusieurs longues années. Le cahier des charges rédigé dans le cadre de sa rénovation prend en compte la valeur historique dudit site. Les travaux portent sur sa restauration, de fond en comble, à commencer par ses soubassements, jusqu'à ses hauteurs, en tenant compte du fait que ce Grand hôtel a, lors de ses beaux jours, servi de lieu ayant hébergé, pendant plusieurs jours, de hautes personnalités et des dignitaires, aussi bien locaux qu'étrangers, avant qu'il ne soit sérieusement secoué par une crise n'ayant pas lieu d'être, d'où son abandon et le chômage ayant frappé son personnel. Le Grand hôtel dispose de 80 chambres et de huit suites de haut standing. Il s'agit d'un lieu chargé d'histoire, avec une renommée internationale pour avoir accueilli des figures politiques, culturelles et artistiques, dont le général de Gaulle ayant séjourné dans la chambre 206 et la très célèbre chanteuse Edith Piaf. La place du Grand hôtel d'Oran a servi de point de départ au commando de l'organisation paramilitaire du PPA/MTLD, (l'OS) pour lancer, en 1949, l'offensive contre la Grande poste d'Oran. À partir de 2005, quatre tentatives de privatisation dudit hôtel ont été lancées. Ce fut la période où tout devait passer par les privatisations, dans une «logique» tant défendue alors, laquelle faisait état «de la relance» du secteur public alors que celle-ci ne répondant plus à la nouvelle stratégie des pouvoirs publics de l'époque. Durant cette période, les employés de l'hôtel ont subi toutes les affres d'un avenir incertain. En 2008, la cinquième opération de privatisation a abouti à une vente pour un montant qui n'a jamais été officialisé ni rendu public. Des sources proches du dossier affirment que «ce joyau architectural a été cédé pour la modique somme de 50 milliards de centimes». Ses employés sont, à maintes reprises, montés au créneau en observant des mouvements de protestation, revendiquant sa récupération. Ces derniers ont, dans leurs démarches, réussi à arrêter la transaction. Ledit établissement touristique public, a été sauvé de la privatisation, suite à l'annulation de la transaction ayant été conclue. Ledit hôtel a été fermé en juin 2010 pour défaut d'autorisation d'exploitation. Depuis cette date, cet établissement a été complètement abandonné. Son entrée, avec son majestueux escalier en marbre massif, est devenue un véritable dépotoir jonché de différents détritus.