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Les habitants de la côte Ouest ferment la RN24

La mafia du foncier dénoncée

Les habitants de la côte Ouest de la ville de Béjaïa (Sahel, Tazeboujt, Boulimat, 3Euch El Bez et Saket) ont procédé, hier à la fermeture de la Route nationale n°24.

Cette action a eu lieu au niveau de la décharge communale pour exiger des autorités locales à intervenir afin de mettre fin aux agissements de la mafia du foncier, fermer les cabarets et réserver un programme de développement pour cette région. En effet, c'est une contestation de rue, somme toute condamnable, qui exprime l'ire des habitants d'une localité de la commune de Béjaïa laissée pour compte. Une station balnéaire, qui était dans un passé récent la côte la plus prisée aussi bien par les familles béjaouies que par les estivants nationaux et étrangers. Hélas, abandonnée et livrée à tous genres de mafia, notamment la mafia du foncier qui s'attaque en plein jour aux massifs forestiers de la région, en témoignent les départs de feux de forêts enregistrés au mois de février dernier. il faut dire que, contrairement aux autres actions de fermeture de routes, devenues un sport national dans la wilaya de Béjaïa, cette fermeture de la RN24 est quelque part, quoique condamnable, acceptée et comprises par les Béjaouis qui partagent, en substance les revendications des habitants de la côte Ouest du chef-lieu. Une des meilleures stations balnéaires d'Algérie, sinon de l'Afrique du Nord, défigurées par des constructions illicites de cabanons et autres lieux de débauche à chaque coin, de Boulimat notamment. Pour les habitants, il n'est plus question de se taire, puisque la situation est des plus préoccupantes à tous points de vue «Ce n'est pas par gaieté de coeur que nous avons agi de la sorte. C'est parce que les autorités locales nous ont tourné le dos, n'ont pas pris en considération nos revendications, qui ne datent pas d'aujourd'hui et ont laissé pour compte notre localité qui dépend, de surcroît, de la commune du chef-lieu», nous déclarent à l'unisson les contestataires avant d'ajouter: «Malheureusement au lieu de répondre à nos doléances, ils ont laissé tomber notre région, jadis un havre de paix, entre les mains de la mafia du foncier, des barons de drogue et de l'alcool. Tout cela au vu et au su des autorités concernées, qu'elles soient administratives ou sécuritaires.» De son côté, un septuagénaire rencontré sur les lieux ne cache pas sa colère devant une situation des plus explosives qui risque de générer des conflits et des réglements de comptes entre familles et localités. «Nous assistons, sans force, à une dilapidation sans précédent des domaines forestiers, domaniaux et communaux sans aucune réaction des autorités concernées. Pis encore, on a accapéré des terrains de l'Etat avec des actes et falsifié sans que la justice n'arrive à statuer sur cela. Beaucoup de dépassements sont à signaler et la cerise sur le gâteau, au lieu d'avoir le droit à des équipements publics (écoles primaires. Protection civile et centres de soin...) on nous plante des cabarets sauvages et des débits de boissons à ciel ouvert. Du coup notre localité est devenue une zone de non droit. On ne sait à quel saint se vouer. C'est la fermeture de cette route qui nous reste comme seul moyen d'avertir les autorités nationales puisque nous avons frappé à toutes les portes ici sans suite», assène Da Mohand qui ne compte pas baisser les bras pour mettre un terme à ses impunités.

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