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Canicule et pression sur les forêts

L’exemple de Constantine

Une température qui dépasse les 45° Celsius, des vents violents qui soufflent sur un massif forestier difficile d’accès, constituent les ingrédients d’un incendie ravageur.

La ville des Ponts, et à l'instar des autres wilayas, vit au rythme d'une campagne de sensibilisation au risque incendie. Les hommes de la Protection civile et ceux de la Conservation des forêts sont à pied d'oeuvre pour prévenir les feux de récoltes et des zones boisées. Une caravane sillonne, depuis le 17 mai dernier, le Constantinois. Elle aura, le 22 juin prochain, couvert les 12 communes que compte la wilaya. Les forêts urbaines et périurbaines de 28.000 ha que compte Constantine font l'objet d'une rigoureuse surveillance, surtout qu'elles subissent une forte pression de la part des citoyens, à l'instar du massif forestier de Djebel El Ouahch, un espace de 19 hectares situé au nord-est de Constantine. Cet enchevêtrement entre urbain et forestier rend, d'ailleurs, la tâche difficile aux professionnels engagés sur le front des incendies. Draâ Naga dans la commune d'El Khroub, est également considérée comme zone à risque. Constantine devient, en effet, une ville tentaculaire et voit l'émergence de nouveaux pôles urbains, comme Massinissa, Aïn Nehas et la nouvelle ville Ali Mendjeli, dont la densité démographique est galopante puisqu'elle compte 500 000 habitants. Ali Mendjeli, tout autant qu'El Khroub, reste à la recherche d'un statut qui lui permettrait de bénéficier d'un tissu administratif et de structures publiques à même de prendre en charge ses populations. Les professionnels de l'intervention évoquent d'ailleurs, ici, le malaise que provoque cette absence de statut, et posent la question: «Quelle type d'unité pour la couverture de ces nouvelles villes?» Ils ajoutent par ailleurs: «Ceci influe sur les délais d'intervention car ces nouveaux pôles urbains sont situés à une bonne distance des centres des secours.». Le colonel Derrardja Ahmed, directeur de la Protection civile de Constantine, «Véritable concentré d'expérience» revient sur les difficultés du métier et des interventions en général, surtout que le relief de Constantine est bien particulier et dicte des conduites adaptées aux différents évènements. «Nous enregistrons 36 000 interventions/an, soit 100 interventions/jour» rappelle-t-il en citant différents théâtres d'action, comme les feux de récoltes, les inondations, les accidents de la route, les accidents domestiques et autres sinistres sur chantiers...Il pointe, par ailleurs, du doigt les comportements irresponsables qui peuvent être à l'origine de désastres, notamment le phénomène de regroupement de compteurs électriques dans les immeubles des cités. Et comme ces compteurs sont regroupés au niveau du rez-de-chaussée des bâtiments, chaque court-circuit causé au niveau d'un compteur se propage aux autres et mène à un incendie, les gaines en plastique prenant feu ainsi que la boiserie. Il arrive parfois même que des dégâts matériels soient occasionnés aux biens des habitants du rez-de-chaussée des bâtiments, lieu de regroupement des armoires des compteurs électriques, mitoyennes à leurs appartements.
Une température qui dépasse les 45° Celsius, des vents violents qui soufflent sur un massif forestier difficile d'accès qui rend ardue l'intervention des sapeurs-pompiers pour circonscrire le feu, constituent les ingrédients d'un incendie ravageur. Cela s'est vu à Constantine durant l'été 2022. 

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