L’absence supermotivée . . .
Me Med Djediat, l'avocat de Fayçal F. était si convaincu de l' innocence de Fayçal. D. inculpé de faux et d' usage de faux sur documents authentiques, qu'il s'avança du pupitre du juge un large sourire en coin, comme pour montrer à la partie poursuivante que les dés étaient jetés mais que les jeux étaient loin d'être faits.
« M. le juge, je vous conjure de m'écouter un instant, car la demande de report du procès, que je vais formuler, repose sur des données objectives. Oui, mon client est absent ce matin, car il a pris un taxi à partir d'Oran, qui, malheureusement, est tombé en panne à plus de deux cents kilomètres d'ici, et précisément aux environs de Chlef, donc, il lui est pratiquement impossible d'être là, aujourd'hui. C'était le moment précis des questions préjudicielles, un moment, fort bien apprécié des hommes de droit, car c'était l'instant, où toutes les questions étaient permises, mais le dernier mot revenant, toujours aux juges du siège. Le juge serra fortement les mâchoires et répondit du tac au tac, que le tribunal permettra un léger retard, si jamais, il serait de retour! «Inutile de compter sur cette éventualité, car, il avait pris un taxi en aller et retour!»marmonne le défenseur.
Le justiciable a une chance du tonnerre, puisque le motif présenté par le conseil de Foudhil, est solide tel un roc. « Le procès est renvoyé au 14 du mois suivant!» clame le juge.
Pour le justiciable, le client de Me Med Djediat, il a eu la chance d'un chaton gris, balancé du 5ème étage, mais qui retomba sain et sauf, sur ses... pattes!
