Des établissements scolaires perturbés

Le bouleversement climatique qui continue de s´abattre sur le nord du pays n´a pas été sans conséquences sur la vie quotidienne des habitants de Béjaïa. Outre les désagréments qu´il a induits sur le vécu des citoyens, il a mis à nu la gestion approximative, notamment celle des établissements scolaires.
La situation n´est pas rassurante dans ce secteur, si l´on considère l´absence de chauffages dans de nombreuses salles de classe. Quelques établissements scolaires, notamment les écoles primaires, ne sont carrément pas chauffées et d'autres du cycle moyen sont dotées de chauffages qui ne fonctionnent pas, en raison du manque de pression en gaz, ce qui provoque la détérioration des détendeurs.
Des lacunes avérées dans la gestion administrative des établissements scolaires: «il y en a pour tous les goûts». Aussi bien dans les écoles gérées par les APC qu'au sein de celles dépendant de la direction de l´éducation, le même constat est fait. Le matériel tombé en panne n´ayant pas été réparé à temps est la principale raison à l´origine de cette situation, pénalisant énormément les corps frêles. Des dispositions devaient pourtant être prises avant l´entame de l´hiver, s´agissant de cet aspect de gestion. Ce sont là les statistiques officieuses, dont la réalité ne peut échapper à la direction de l´éducation.
À Béjaïa, le besoin de chauffage a été mis en exergue dans une somme de revendications soulevées au technicum El Hammadia et Sidi Boudrahem, par le biais d´une grève.
À Amizour, les lycéens réclament leur besoin d´étudier dans des conditions meilleures. Selon un responsable de la D.E. de la wilaya, tous les établissements de l´enseignement secondaire (lycées et technicums) sont dotés de chauffages centraux ainsi que la majorité des écoles primaires de la wilaya. Certaines sont chauffées à l´aide de poêles à mazout. Cependant, tout ne baigne pas dans l'huile. Beaucoup présentent des pannes, soit au niveau de la chaufferie ou dans les canalisations.
Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (le Snte) exige, par la voix de son représentant, Nabil Ferguenis, la formation adéquate des agents chargés de l'entretien des établissements scolaires, ce qui aurait pu éviter ces situations exceptionnelles.
L´absence de chauffage reste une justification toute indiquée qui s´ajoute à celle relevant du blocage des routes par la neige ou des glissements de terrain pour sécher les cours. Il en est de même pour la restauration. Certaines cantines scolaires sont à l'arrêt depuis le début du mois de janvier, faute de non-renouvellement des conventions avec les fournisseurs. Le décret présidentiel fixant le prix du repas à 65 DA pour les wilayas du Nord n'a pas encore été appliqué. Personne n'était, hier, en mesure d'expliquer les raisons de ce retard.