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40ème jour du décès du docteur Mohamed Mansouri

Une vie au service de la santé

Demain, vendredi 3 septembre 2021, c'est la veillée du 40ème jour du décès du docteur Mohamed Mansouri, dit Hamou. Il a rendu l'âme après une bataille acharnée contre la Covid-19, le dernier combat de sa vie, le 26 juillet dernier.

Consacrer un papier à Hamou n'est pas chose aisée. Mais je vais essayer de parler de l'homme, du responsable et de l'homme d'État nationaliste à souhait, mais surtout du militant engagé. La vie de Hamou était faite de combats et de sacrifices à tous les niveaux et sur tous les plans, depuis son enfance. Issu d'une famille très modeste, d'un quartier très populaire, le mythique quartier 27ème, connu pour sa grande prière du 27ème jour du ramadhan, que de chemin fait et parcouru. Après de brillantes études scolaires et universitaires sanctionnées par un doctorat d'état en médecine, le docteur Mansouri s'est spécialisé, en France, en chirurgie générale.
Depuis, son parcours était couronné de réussites à tous les niveaux, mais aussi de déceptions. En parallèle, Hamou n'était pas un simple chirurgien comme les autres. Il était aussi un jeune militant engagé depuis son jeune âge. Des scouts à la Jfln, il embrasse la carrière de militant berbériste depuis son cursus universitaire. Son engagement l'a façonné en qualité d'opposant politique au régime de l'ex- parti unique. En sa qualité de chef de service, il a chapeauté une première grève au milieu des années 1980, à l'hôpital Frantz Fanon et à l'hôpital de Sidi Aïch. Laquelle grève a failli mettre fin à sa carrière dans la fonction publique, sans l'intervention des sages et des responsables politiques de la ville, qui ont tenu compte beaucoup plus de ses compétences et de son utilité pour le secteur de la santé. D'ailleurs, il a vite compris qu'il était vulnérable dans le secteur public avec son caractère de militant politique engagé. Un caractère qui l'a emmené droit vers une carrière militante engagée, structurée et organisée au sein du RCD à l'ouverture dite politique. Une étiquette qui lui a collé jusqu'à la fin de sa vie, malgré toutes les étapes passées en qualité de chirurgien doué et pétri de qualités, de responsable aguerri, de manager avéré et, surtout, d'homme d'État et de nationaliste.
Il savait s'inspirer de ce qui l'entourait. Il était connu pour avoir des idées nouvelles. Sa force résidait dans sa capacité à ne pas se contenter du présent, mais à anticiper le futur. Il n'était pas un suiviste. Il ne suivait pas les tendances, il les créait. Il était un responsable pointilleux, exigeant et surtout obsédé par le contrôle. Le docteur Mansouri était très connu pour sa compétence et son savoir-faire, dans les efforts consentis
lorsqu'il dirigeait les équipes de la lutte contre le coronavirus depuis son apparition. Ce maudit virus qui a fini par avoir raison de sa volonté et de son engagement. Il a fallu attendre l'entrée du RCD au gouvernement de Bouteflika, pour le voir accéder au poste de DSP à Béjaïa. Un poste qu'il avait accepté en dépit d'une grande et riche expérience dans le secteur privé, étant le précurseur d'une clinique privée à laquelle il avait donné le nom de «le rameau d'olivier». Malgré les sollicitations des autres cliniques et les nombreuses tentations de s'installer à l'étranger, il avait préféré intégrer le secteur public. Ce sont toutes ses qualités de gestionnaire et de manager qu'il a laissées éclore et qui l'ont amené à percer dans le domaine. Il est promu en qualité de SG du CHU Nédir Mohamed, de Tizi Ouzou, puis à la PCH, avant d'atterrir à l'EHU, après un retour de circonstance à Tizi Ouzou. Que d'ordres établis avait-il bousculés. Que de mauvaises habitudes avait-il changées. Que de gestions archaïques avait-il dénoncée. À l'EHU d'Oran, avec l'aide d'une équipe à la hauteur de ses aspirations et des attentes de l'État, il a prouvé et démontré son dévouement pour la cause nationale à travers le service public. Pressenti à maintes reprises aux postes supérieurs de l'État, ministre, secrétaire général, etc, le docteur Mansouri, même s'il a pu accéder au statut de directeur, il n'était pas question, enquête d'habilitation oblige, méthode propre aux années de plomb du fameux article 120, de prendre un portefeuille ministériel. Il était tout simplement victime de son parcours politique.
Il a pu forcer le respect des hautes sphères du régime et du pouvoir central. Il leur a démontré, avec sa force tranquille, que le nationalisme n'est pas l'apanage des partis dits du pouvoir. Il leur a même prouvé avec abnégation, respect et dévouement, que les compétences peuvent être dénichées ailleurs que dans le cercle fermé du sérail. Il était un précurseur dans tous les domaines. Il aimait son pays, il était un digne fils de l'Algérie, un rassembleur hors pair. Il aimait son métier, il aimait sa famille, ses amis, ses proches. Il aimait la vie. Repose en paix cher ami, cher frère. On ne t'oubliera jamais.

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