Béjaïa
Une saison estivale au ralenti
Commodités à perfusion mais non sans encombrements, voilà ce que s’offrent timidement les touristes à Béjaïa.

La saison estivale, ouverte à peu près comme chaque année avec, cette fois-ci, des changements qui n'agréent pas tout le monde. C'est un peu pour cela qu'elle tarde à prendre son envol.
Les opérateurs économiques, le véritable baromètre de la réussite ou pas de la saison, voient défiler des milliers de visiteurs sans en profiter vraiment. Il semblerait qu'à Béjaïa on vient juste se baigner, si toutefois on peut se le permettre ou tout au plus passer un week-end avant de décider de repartir. C'est un peut le climat de ce mois de juillet qui tire à sa fin.
Pour cette année encore, les ritournelles incommodantes s'invitent dès les premiers jours, alors que le grand flux d'estivants n'est pas encore au rendez-vous. Passée la période d'affichage des résultats des examens de fin d'année, la saison estivale attend encore son véritable envol à Béjaïa. Ce démarrage a vite mis à nu les insuffisances qui sont loin d'être nouvelles, la ritournelle en somme et ce, sur tous les plans. C'est comme si les différents bilans établis en la matière durant les saisons précédentes n'ont servi à rien. Alors que le grand flux d'août est attendu dans mois de dix jours, la région de Béjaïa fait déjà montre de saturation, notamment sur les axes routiers qui renouent avec les encombrements intempestifs, lorsqu'ils ne deviennent pas le théâtre de travaux de rénovation comme c'est le cas sur la RN 12 où la Direction des travaux publics vient enfin de prendre une mesure temporaire pour accélérer la cadence. L'autre fait nouveau, c'est le réaménagement du carrefour d'Iryahan, qui fait actuellement parler de lui sur les réseaux sociaux de par les complications nouvelles qu'il a apportées, selon les analystes. Il faut avoir des nerfs d'acier pour parcourir les routes du littoral-est et ouest de Béjaïa. Même l'interdiction à la circulation faite aux poids lourds durant la journée semble avoir été revue dans la discrétion totale suite au mouvement des opérateurs initié au port de Béjaïa et qui avait contraint le wali à lui rendre visite. Ce jour-là on évoquait la révision des horaires d'application mais depuis les camions sont toujours là de jour comme de nuit.
Sur un tout autre chapitre, la Protection civile de Béjaïa a enregistré mardi dernier la disparition en mer d'une jeune femme sur une plage interdite. Durant toutes les journées de juillet, les unités de la Protection civile étaient sur tous les fronts. Elles ont dû intervenir pour éteindre les dizaines d'incendies qui ont ravagé bien des hectares.
Des feux de broussailles, les accidents de circulation, les noyades. Après des semaines d´appréhension et les multiples événements que connaît encore la région, la saison estivale débute malgré tout.
En retard, il est vrai, mais comme dit l´adage: «Mieux vaut tard que jamais.» Malgré tout, les ruelles de Béjaïa sont prises d´assaut par une foule cosmopolite. C'est à croire que la région fait le plein. Une virée en ville nous renseigne à plus d'un titre sur l'ambiance folle des grands jours. Cela fait réellement plaisir de voir des familles entières attablées devant des coupes de glace au niveau de toutes les terrasses et, particulièrement, celle de la place ex-Gueydon, le boulevard Benboulaid, la Brise de mer. À Béjaïa, l'espoir existe.
L'échec ne fait pas peur. Des lendemains meilleurs sont attendus tant par les touristes que par les opérateurs.
Les autorités doivent s'y adapter. C'est une urgence de l'heure.