{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Axe Tindouf-Zouerate

Une route qui ne vivra pas que d’espoir

Il faut plus que de l’espoir pour insuffler de la vie au projet de la route reliant la ville de Tindouf en Algérie, à la ville de Zouerate, en Mauritanie. C’est ce que vient d’indiquer Mahfoud Kaoubi, expert économique, sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne III. Intervenant dans l’émission matinale l’Invité du jour, il a, alors, appelé à déployer une véritable dynamique de marché le long de ce tracé afin d’en faire un corridor servant le développement économique, tout en permettant d’irriguer les territoires qu’il traverse, notamment par le truchement d’activités économiques, la gestion de l’espace et la création d’entreprises. Selon Kaoubi, l’Algérie est en droit d’attendre un retour sur investissement de cet itinéraire transnational. Il prône pour cela des financements qui obéissent à des logiques purement économiques et non plus exclusivement publiques, et ce en recourant au partenariat public-privé par exemple. Il encourage, par ailleurs, les investisseurs à s’engager résolument dans cette artère d’échanges, en citant des créneaux porteurs comme l’exploitation minière, l’urbanisme et la création des villes, l’agriculture ou l’énergie solaire. « Pour que ces projets soient concrétisés, il est nécessaire de fonctionner selon des logiques de marché et d’être au fait de la réalité des prix afin d’être compétitif et de se positionner par rapport à la concurrence internationale qui sera nécessairement au rendez-vous », a-t-il dit en rebondissant sur l’accord de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf), fameux traité prévoyant des protocoles sur le commerce des biens, le commerce des services, l’investissement, les droits de propriété intellectuelle et la politique de concurrence. Tout en signalant les apports et autres avantages fiscaux et douaniers qui ne manqueront pas de profiter au pays, Kaoubi dira : « L’Algérie a bien avancé dans le cadre de la Zlecaf », il a toutefois averti : « Il ne faut pas dormir sur nos lauriers. À la logique institutionnelle il faut préférer une dynamique économique pure et dure. Nous avons besoin de patrons, de leaders économiques qui se projettent, qui mettent de l’argent et qui captent l’investissement étranger là ou il se trouve. Rétablir les logiques de prix et de calcul est le principal défi des patrons d’entreprises compétitives.».
À en croire Kaoubi, il devient urgent de s’affranchir des logiques institutionnelles pour emprunter cette nouvelle route de la richesse qui promet beaucoup en matière de circulation de personnes, de capitaux et de marchandises. « À la faveur de cette nouvelle étape, les logiques devront encore une fois être harmonisées pour que l’Algérie puisse être compétitive », a-t-il fait savoir en recommandant de se défaire de toute « myopie financière ».Rappelons que le président de la République a eu, à présider, lundi dernier, une réunion de travail consacrée au suivi de l’avancement du projet de route Tindouf-Zouerate, ainsi qu’à promouvoir les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie. La réalisation de l’axe routier Tindouf-Zouerate, est un projet dont le coup d’envoi a été donné en février 2024 conjointement par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et le président de la République islamique de Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Cette route stratégique de 840 km, est réalisée par des entreprises algériennes, ce qui permet à l’Algérie, pour la première fois depuis son indépendance, de réaliser une infrastructure d’importance majeure en dehors de ses frontières. L’accord de réalisation de ce projet frontalier a été signé, rappelons-le, en marge de la visite d’État du président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, en Algérie, à l’invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune en décembre 2021.L’exploitation de cette importante réalisation sera assurée par l’Algérie sous forme de concession pour une durée de 10 années avec reconduction tacite . Ce projet permettra d’ouvrir des axes routiers internationaux importants et faciliter ainsi l’accès des opérateurs algériens aux marchés africains via la Mauritanie, de même qu’il contribuera à renforcer la coopération économique entre les opérateurs des deux pays, à dynamiser l’activité économique et à fluidifier les échanges commerciaux.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours