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Le président Macron a achevé, hier, sa visite de 3 jours en Algérie

Une fin en apothéose

Les présidents algérien et français, actuellement en exercice, voient grand et au-delà de leurs mandats et même de leurs vies d'hommes. Ils pensent Histoire et cela suffit pour parler d'axe Alger-Paris.

Déclaration d'Alger pour un partenariat renouvelé, accord sur la dépolitisation du dossier de la mémoire, une collaboration militaire et sécuritaire et accord pour mettre la relation algéro-française au service de la paix en Afrique et au Sahel. La visite du président Macron en Algérie, dont on n'en attendait certainement pas qu'elle soit aussi fructueuse pour les deux pays, s'est clôturée en apothéose. Le choix des mots, le ton et la posture des deux présidents ont été méticuleusement pesés pour ne laisser aucune chance aux forces de la haine. Ils ont su chronométrer les événements jusqu'à surprendre leur monde par des initiatives qui sont allées au-delà de tout ce qui a été réalisé entre les deux pays en 60 ans de rapports tumultueux. Jamais une visite présidentielle française en Algérie n'a été aussi intense, riche et à ce point positive. Emmanuel Macron a visiblement réussi là où tous ses prédécesseurs ont essuyé un échec. Il y a peut- être un précédent, celui de François Hollande, mais la densité des propos et la volonté de casser les tabous et réaliser la connexion tant souhaitée a manqué en 2013. Ce qui manquait à l'alchimie de l'époque a été réuni lors de la visite du président Macron. Il s'agit de l'association de deux personnalités que rien ne fait reculer, dès lors qu'ils croient aux missions qu'ils se sont données. Il en est sorti une volonté de fer de dépasser tous les écueils possibles et imaginables. Les deux hommes n'ont pas hésité à provoquer une réunion au plus haut sommet de la hiérarchie militaire en Algérie et en France et de la coprésider en leur qualité de chefs des armées de leurs pays respectifs. Ce n'est pas anodin entre l'Algérie et la France, que les deux armées qui se sont fait la guerre, il y a plus de 60 ans, décident de coopérer pour éradiquer le terrorisme qui menace la paix dans une vaste région du continent africain. Il va de soi que ce pas de géant dans l'édification d'un partenariat solide est l'un des éléments essentiels dans ce qui convenu de qualifier du premier bourgeon d'un axe Alger-Paris en devenir.
Lors du point de presse que les deux chefs d'État ont animé à l'issue de la signature de la D éclaration d'Alger. Le président Tebboune n'a pas fait secret de la détermination d'Alger de créer des liens stratégiques entre la seconde puissance économique d'Europe, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et l'une des premières puissances économiques et militaires d'Afrique. La jonction entre ces deux nations constitue un facteur important de prospérité sociale et économique dans les deux sphères, africaine et européenne, et est de nature à consolider la paix dans le pourtour méditerranéen. L'objectif de l'Algérie et de la France également n'est donc pas simplement conjoncturelle. Les deux pays qui ont tant de choses en partage ont certainement conscience que la clé de leur réussite est dans les millions de binationaux qui traversent quotidiennement la Méditerranée et qui peuvent être un facteur de consolidation du partenariat renouvelé. D'ailleurs, le président français, dont le clin d'oeil à disco Maghreb est révélateur de cette «binationalité» si féconde et qui s'impose à l'universel, a fortement souligné l'apport des binationaux dans l'édification de la nouvelle relation qui, osons le dire, est un autre jalon essentiel de l'axe Alger-Paris. Ces trois jours de grande complicité entre l'Algérie et la France auront démontré qu'il n'existe pas de fatalité dans l'Histoire de deux nations. Ils ont également prouvé que les voix de la discorde n'ont pas de place dans un débat, lorsque les bonnes volontés se manifestent et affiche un «entêtement». Le mot est d'Emmanuel Macron qui, en s'adressant à Abdelmadjid Tebboune lui a rappelé leur ténacité à résister à tous les coups bas, à ne jamais abandonner le combat. Lequel n'est pas une histoire de petites brouilles passagères, mais celui de la destinée de la région méditerranéenne. Il est peut-être trop tôt de se lancer dans des conjectures, dont les chances de réalisation demeurent encore minces, mais il est certain que les présidents algérien et français, actuellement en exercice voient grand et au- delà de leurs mandats et même de leurs vies d'hommes. Ils pensent Histoire et cela suffit pour parler d'axe Alger-Paris. 

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