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L'Algérie à l'heure des choix énergétiques

«Une fenêtre de tir pour éviter le pire»

«Le monde du futur est un monde de plus en plus dangereux, il y a une révolution à prendre», martèle comme un leitmotiv, le professeur Chitour.

Face aux enjeux climatiques et énergétiques actuels, «l'Algérie dispose d'une fenêtre de tir de 10 ans», prévient le professeur émérite, Chems Eddine Chitour, en marge de la 26e journée de l'énergie, qu'a abrité, ce 7 mai, l'École polytechnique d'Alger, sous le thème: «60e anniversaire de l'indépendance. Pour une stratégie énergétique avec l'hydrogène vert».
La montée des périls, dont le changement climatique, le tarissement des énergies fossiles et le stress hydrique, amplifie, certes, la tâche, elle crée aussi de nouvelles opportunités afin de construire un avenir plus vert, plus égalitaire et plus heureux. Rappelle le professeur Chitour en indiquant: «Quel que soit le contexte, l'Algérie du futur se prépare maintenant.» Selon lui, l'horizon 2030-2050 marquera la fin du gaz naturel, et l'Algérie se doit, d'ores et déjà, de mettre, résolument, le cap sur l'hydrogène vert. Le professeur Chitour, évoque alors «le Plan hydrogène vert» et précise qu'il ne suffit plus de produire de l'électricité solaire mais d'aller plus loin, c'est- à- dire produire l'hydrogène vert. Ce dernier profitera de l'électricité solaire, poursuit le professeur en expliquant: «Il s'agira de dessaler l'eau de mer avec l'électricité solaire et envoyer l'eau pure dans un électrolyseur, grâce à l'électricité solaire pour obtenir de l'hydrogène vert, lequel sera ainsi le futur «gaz naturel» du pays. Le professeur Chitour ajoute que cet hydrogène vert devra procurer une rente pour la nation. L'hydrogène vert générera en outre de l'ammoniac vert, c'est- à- dire «des engrais qui assureront l'indépendance de notre agriculture». «Le monde du futur est un monde de plus en plus dangereux, il y a une révolution à prendre», martèle comme un leitmotiv, le professeur Chitour, soulignant d'emblée l'urgence de mettre en branle «le Plan hydrogène vert» qu'il préconise.
Un plan qui relève d'une feuille de route, laquelle fait ressortir que l'Algérie a de réelles possibilités de réussir la transition énergétique vers un développement humain durable, pour peu que le train de la neutralité carbone soit pris à temps et que les pays développés pensent atteindre en 2050. Le professeur, recommande à ce titre, d'établir un inventaire minutieux «de nos réelles réserves dans les énergies fossiles, lequel devra être fait notamment avec la projection raisonnable dans les 28 prochaines années aussi bien pour l'exploration onshore qu'offshore.» Outre le potentiel de gaz de schiste dont l'exploitation est conditionnée par l'évolution des techniques de fracturation respectueuses de l'environnement, ou encore l'évaluation du potentiel de l'uranium...Le professeur Chitour insiste particulièrement sur la rationalisation de la consommation de l'énergie et des ressources en général, particulièrement les ressources hydriques. «Notre modèle énergétique à 2030 et à 2050 est basé sur une mise à plat de la consommation et de la nécessité de rationaliser la consommation en procédant à des économies d'énergie avec des indicateurs mesurables.» Note-t-il. Aussi, le professeur Chitour appelle-t-il à organiser «les états généraux», afin d'expliquer aux citoyens les enjeux du futur et d'inculquer, du coup, à tout un chacun, le sens de l'écocitoyenneté. Surtout qu'il s'agit de protéger l'Algérie d'un environnement corrosif qui regorge de menaces.
À la faveur de cette 26e journée de l'énergie, le professeur Chitour et ses étudiants ont présenté une projection mettant en avant l'objectif d'atteindre un appréciable taux en énergies renouvelables, particulièrement l'hydrogène vert, avec à la clé une neutralité carbone. Dans tous les cas, le professeur émérite Chems Eddine Chitour, estime que la transition énergétique ne peut se concevoir sans une volonté politique affirmée, valorisant une politique des transports basée à la fois sur le sirghaz, le GNC, voire «le tout électrique» dans le mode de locomotion. Une politique tarifaire avisée d'accès au fuel et aux carburants traditionnels, instaurera en parallèle, davantage de justice sociale, tout en préservant les ressources. Couronnera l'élan salvateur vers l'économie verte souhaitée.

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