Les partis du pôle démocratique doivent saisir cette opportunité politique.
L’échiquier politique national est en passe de connaître une véritable reconfiguration à l’aune de la réforme qui aura à revoir certains articles de la loi organique qui encadre la pratique partisane. L’ensemble de la classe politique se prépare à cette nouvelle réalité politique qui anime l’État et la société. Cette réalité exige que les partis politiques réadaptent leur méthode de travail sur la base des évolutions qui se sont imposées au pays sur le plan politique en général. Une partie de la classe politique qui se présente comme étant une mouvance réclamant et revendiquant le projet démocratique comme objectif et stratégie de sa démarche politique pour accéder au pouvoir. Cette frange qui cultive une forme d’opposition qui est complètement absente sur la scène nationale. Elle n’assiste plus aux débats qu’impose la réalité du terrain sur le plan national. Elle ne participe plus aux rendez-vous et aux joutes électorales comme avant. La dynamique des consultations politiques déclenchée par la présidence de la République et le dialogue national en perspective sont un test pour le «pôle démocratique». C’est la première fois que ce test sera décisif et déterminant pour l’avenir desdits partis qui ont fait de l’opposition une forme de justificatif pour cacher leur incapacité à mobiliser sur le terrain et s’impliquer dans le grand débat politique adopté par la société et une grande partie de la classe politique et la dynamique de la société civile. Les partis de la mouvance démocratique doivent afficher leur objectif quant à leur insertion dans un cadre et processus nouveau qui impactera, y compris leurs structures partisanes qui sont déjà en dehors d’un mouvement et une dynamique politique qui justifie sa présence et son poids réel dans la société et sur l’échiquier politique national. Cette fois, les choses se présentent d’une manière qui risque de causer de vrais démêlés pour les partis de ladite mouvance démocratique. Ces partis sont «obligés» de suivre et s’adapter par rapport à la nouvelle reconfiguration politique qui se profile à l’horizon à moyen terme. Les arguments ne peuvent plus tenir la route, surtout que les enjeux ont pris une autre tournure qui engage l’avenir de l’État nation dans un contexte régional et international très fébrile et dangereux. Lesdits partis n’ont plus d’excuse pour exprimer et s’adonner au jeu de la politique de la chaise vide. Aujourd’hui, la donne à changer, soit ces partis s’impliquent dans le nouveau processus, soit ils seront éliminés par leur propre inaction et immobilisme. La nature à horreur du vide, elle ne peut pas maintenir une situation dont l’inertie constitue son «fondement» et bloque la dynamique politique de la société et des institutions de l’État. Il est indispensable que les partis constituant le pole démocratique d’entamer et d’opérer sa mue pour sauver ce qui reste comme objectif à même de se maintenir sur l’échiquier politique et se projeter dans l’avenir proche pour apporter son alternative démocratique comme projet fiable et réalisable. L’Algérie est en train de subir des changements profonds au sein de ses institutions politiques. La classe politique en général doit suivre et connaître la même dynamique pour être à la hauteur des transformations qualitatives qui ont affecté les institutions de l’État et la société en général. Les partis dits démocratiques leur reste une seule cartouche pour s’assurer d’une adhésion concrète et effective dans le grand processus de l’histoire en marquant sa présence dans la nouvelle dynamique partisane qui s’esquisse. Il est temps que la mouvance démocratique sorte de ses sentiers battus et s’inscrive dans un cadre dynamique et actif afin de reproduire un nouveau paradigme politique qui va rompre avec les vieux archétypes qui l’ont plongé dans une spirale d’immobilisme le moins que l’on puisse dire abracadabrante pour son existence partisane sur la scène politique nationale. La chance s’offre encore une fois via les consultations politiques lancées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et l’initiative du dialogue national qui sera bientôt enclenchée. Les partis du pôle démocratique doivent saisir cette opportunité politique afin de garder leurs chances intactes dans la perspective d’opérer un véritable renouvellement de ladite mouvance et reprendre ses droits dans une optique politique concrète en s’impliquant dans les joutes politiques et électorales.