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Zountar à Bejaia

Un village délaissé

Situé à mi-chemin entre le chef lieu des daïras de Chemini et de Sidi Aïch, Zountar s'estime lésé et ce n'est pas faute de la volonté de ses habitants.

Est-il raisonnable qu'un village qui a été primé lors du concours du village le plus propre soit aussi privé de commodités? C'est la question qui vient à l'esprit en visitant cette agglomération dont les habitants ont fait et font preuve d'une volonté inébranlable afin de changer l'ordre des choses. En un mot comme en mille, Zountar est un village en attente des projets de développement qui donneront plus de consistance à la propreté qui le caractérise.
Situé à huit kilomètres de Sidi Aïch et de Chemini, trônant au milieu de la commune de Souk Oufella, une communauté d'habitants jalouse de son bien-être et surtout du développement local n'a jamais ménagé ses efforts pour prendre en charge ce dont elle est capable. Mais parfois certaines commodités dépassent les moyens des habitants, organisés en comité.
Au premier constat, Zountar vous accueille dans un décor féerique créé des mains de ses propres enfants. Cependant, bien qu'il dispose encore tout autour d'espaces libres pour le développement, ce village n'est pas desservi. Sans transport adéquat, il demeure délaissé par les divers organismes publics.
Ce petit village subit de plein fouet l'exode rural et les fléaux dus à l'absence de prise en charge des insuffisances. «Nous avons pourtant énormément investi depuis 20 ans pour être un exemple dans notre région. Aujourd'hui, grâce aux efforts de la diaspora et des habitants, nous avons participé et remporté le 2ème prix du concours du village le plus propre», raconte Boualem Nassef. La commune de Souk Oufella ne disposant pas d'assiettes, «nous avons mis à leurs disposition par achat et dons, des pour pouvoir y recevoir des projets comme une polyclinique et un stade communal et d'au-tres réalisations, si le besoin se fait sentir», ajoute-t-il.
Le comité de village compte réaliser neuf projets sociaux. La santé reste le parent pauvre dans ce bourg et c'est ce à quoi pensent les villageois. Avec une polyclinique ou une unité de soins améliorés et trois caravanes sanitaires ont déjà rendu visite à ce village. Deux salles polyvalentes ont étés réalisées grâce encore une fois aux efforts des villageois et de la diaspora. Ces salles sont utilisées pour de multiples activités dont les cours de soutien aux enfants scolarisés et d'initiation à l'informatique. «Nous avons financé l'achat de cinq micro-portables et une imprimante», indique un habitant. «Nous avons aussi remis en fonction cinq fontaines et bientôt trois autres et nous envisageons de faire un forage. Nous avons planté 100 mûriers sur la route menant de Zountar à Souk Oufella et à Takarietz», raconte-t-on encore.
Partout au centre du village et dans les quartier bougainvilliers roses des quatre saisons, les marguerites, et le jasmin vous chatouillent les narines. Bref, beaucoup de bonne volonté dans ce village où les habitants comptent en faire un village pilote et écologique Pour pouvoir y arriver, «nous avons besoin de beaucoup de soutien de la part des bonnes volontés», souligne-t-on». «Nous sommes en train de nous préparer pour la saison estivale. Nous comptons ouvrir les portes du village aux touristes et organiser des festivités pour les enfants et les personnes âgées», espère-t-on
À cette bourgade on reste préoccupé par la qualité des soins. Cette situation est amplifiée par l'isolement. La commune de Souk Oufella, dont le village dépend géographiquement, reste la seule commune dépourvue de clinique médicale. Malgré la mise à disposition d'un terrain à titre gracieux pour la réalisation de ce projet, qui remonte au mandat électoral de 2007- 2012.
Cependant «la joie suscitée par la reprise des travaux n'a été que de courte durée puisqu'il s'est avéré que l'enveloppe budgétaire dégagée à cet effet est insuffisante», regrette Mustapha Madjou.
Projet vital par excellence, cette clinique se présente comme la solution à l'accès aux soins et c'est à ce titre que les habitants interpellent les autorités communales et de wilaya afin qu'ils interviennent pour la relance du projet et pour plus de considération à ses vaillants habitants.

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