Autoentrepreneur
Un statut qui «parle» aux étudiants
Permettre aux universitaires d'acquérir et de cumuler au fil de leurs cursus un précieux capital expérience.
«Un diplôme, un métier», c'est là une expression qui prend tout son sens dans une Algérie où les nouvelles technologies de l'information permettent de franchir de nouveaux caps, en ouvrant grandes les portes de l'entrepreneuriat version 4.0.
L'innovation et la création de start-up sont au coeur des programmes des universités du pays, à l'instar de l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumédiène (Usthb) de Bab Ezzouar qui mobilise professeurs et experts pour mettre en lumière les paramètres qui permettent de mener à bien des projets, de l'idée à leur concrétisation. Après avoir abordé le thème des start-up en mars 2023, voici que l'université de Bab Ezzouar s'ouvre, cette année, au thème de l'autoentrepreneur. Une action de sensibilisation est, à ce titre, menée au profit des étudiants et jeunes diplômés sur l'importance du statut de l'autoentrepreneuriat et ses avantages.
L'initiative, qui est répartie entre toutes les universités algériennes, est soigneusement encadrée par le ministère de l'Économie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises. Il s'agit, en effet, de diffuser la culture de l'autoentrepreneuriat en milieu universitaire à travers l'explication des mécanismes et des différentes procédures à suivre par l'étudiant, lui permettant la création de sa propre start-up ou microentreprise.
Le formateur au Centre de développement de l'entrepreneuriat (CDE) de l'Usthb, le docteur Adel Tidadini, met en avant les avantages du statut de l'autoentrepreneur, qui permet à son détenteur plusieurs facilitations.
Les activités éligibles à ce statut sont nombreuses, telles les domaines du conseil, de l'expertise et la formation, les services numériques et les activités connexes, ainsi que les prestations à domicile, les services à la personne, les services de loisirs et de détente, les services aux entreprises, les services culturels, de communication et audiovisuel.
Le représentant de la direction des impôts Alger-Centre, Slimane Ghani, énumère, quant à lui, les avantages offerts dans le cadre du statut de l'autoentrepreneur, notamment un régime fiscal préférentiel, étant soumis au régime de l'Impôt forfaitaire unique, l'I.F.U. et une couverture sociale via la Casnos.
Le directeur du CDE-Usthb, Ahmed Maddour, cite, pour sa part, une troisième session de sensibilisation qu'organise son université en direction des étudiants.
Il relève que les rendez-vous précédents avaient abordé plusieurs thèmes, comme les premières démarches à suivre pour créer un projet ou encore le bilan modèle de comptabilité d'une microentreprise. Il ajoute que la mission du CDE est de former l'étudiant et le diplômé universitaire de manière à lui présenter des compétences pour créer sa propre entreprise et à promouvoir l'esprit entrepreneurial, en facilitant l'accès des jeunes à l'auto-emploi, ainsi qu'à les encourager à s'intégrer dans l'économie formelle. Il met, en outre, en avant le rôle de l'Agence nationale de l'autoentrepreneur dans la concrétisation des projets de l'autoentrepreneur, alors que les expériences d'étudiants ou de nouveaux diplômés lancés dans l'autoentrepreneuriat font florès. Rappelons que l'arrêté ministériel n°1275, récemment promulgué, et portant sur la création du diplôme Master start-up, a fait l'objet d'une précédente présentation à la communauté estudiantine.
Cette décision constitue le sésame qui ouvre les horizons du monde professionnel aux étudiants. S'articulant autour du principe: «un diplôme, une start-up», il connecte littéralement les étudiants au monde réel en leur permettant d'acquérir et de cumuler au fil de leurs cursus un précieux capital expérience.