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Affaire de l’influenceur algérien renvoyé en France

Un pyromane nommé Retailleau

Cette affaire a démasqué la «tête pensante» de cette «sale guerre». Selon toute vraisemblance, il s’agit du ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau…

«Doualemn» : un nouveau scandale éclabousse la France. Influenceur de 59 ans, « père de famille » et citoyen «lambda», comme le décrivent ses avocats, il a été interpellé, la semaine dernière, à Montpellier. Il est suspecté d’« incitation à la haine », suite à une vidéo qu’il a diffusée sur TikTok.
Les autorités françaises ont tenté de l’expulser en Algérie, avant qu’il ne soit jugé. Ses avocats ont riposté, hier. Lors d’une conférence de presse, ils ont dénoncé un scandale qui a bafoué le droit à la justice de leur client. Un sacré coup porté à l’image d’un pays qui se prétend être la terre des droits de l’homme. Les avocats ont rappelé que Doualemn « était en règle depuis une quinzaine d’années sur le territoire français puisqu’il est titulaire d’un titre de séjour ». D’ailleurs, « il n’a commis aucune infraction sur le territoire français » durant cette période. Ses avocats assurent qu’on a tenté de priver cet homme d’un « procès équitable » et de l’empêcher de « s’expliquer ». Un complot avec d’autres visées ? L’histoire est encore plus scandaleuse du fait que rien ne justifiait son expulsion du territoire français. « Son maintien sur le territoire ne représentait aucun risque », attestent-ils. D’autant plus qu’« aucun placement sous contrôle judiciaire » et qu’« aucune demande auprès d’un juge des libertés en vue de son incarcération provisoire » n’ont été demandés par le procureur de la République de Montpellier après son interpellation. L’homme était donc libre de ses mouvements. Surtout que « l’enquête a démontré l’absence de tout appel au meurtre, de toute intention de tuer ou d’un quelconque comportement antisémite », attestent ses avocats. Ils rappellent que tout cela a été écarté de la procédure. « Grâce notamment à des traductions officielles de ses propos, opérées sous le contrôle du procureur de la République », soutiennent-ils. Raison pour laquelle Me Jean-Baptiste Mousset affirme que « la publication initiale diffusée par notre client, a été détournée de son sens initial par le biais de certaines personnes qui se sont immiscées dans des traductions plus ou moins officielles ». Alors, que s’est-il passé pour qu’un homme innocent jusqu’à preuve du contraire se retrouve menotté, bâillonné et placé dans un avion vers son pays d’origine, alors qu’il était en règle ? «Contre toute attente, le ministre de l’Intérieur a émis un arrêté d’expulsion », a ajouté Me Mousset, pour qui son client «fait les frais d’une action administrative particulièrement répressive ». Ainsi, même si la tentative d’expulsion de leur client a échoué, les deux avocats indiquent vouloir « déposer sous la forme d’un référé-liberté la contestation de cette décision » administrative. « Il n’a rien à faire en centre de rétention. Toute sa famille est française, il dispose d’un travail, il souhaite s’expliquer devant les juges le 24 février prochain… », a finalement répondu Me Brun. Quoi qu’il en soit, cet influenceur ne semble être qu’une victime de la «guerre politico-médiatique» que la France est en train de livrer à l’Algérie. Cette affaire a démasqué la « tête pensante » de cette « sale guerre ». En toute vraisemblance, il s’agit du ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau. Il est allé jusqu’à bafouer la justice française. Alger a répondu fermement et dans le respect du droit en refusant d’accueillir cet expulsé sans un laissez-passer consulaire, un document obligatoire dans ce genre de décision. «C’est la loi ».
Les avocats de l’influenceur ont relevé que le ministère de l’Intérieur a pris cette décision sans aucune motivation légale. « Il aurait peut-être été judicieux de s’assurer en avance que l’Algérie voulait bien l’accepter », a taclé Me Émilie Brun. Il semblerait que Bruno Retailleau n’ait pas digéré cette «réponse légale et diplomatique » de l’Algérie.
Le visage serré, il a fait une nouvelle sortie de route hier.
« L’Algérie cherche à humilier la France », a-t-il déclaré sans ambages, lors d’un déplacement à Nantes sur la thématique des visas. « On a atteint avec l’Algérie un seuil extrêmement inquiétant », a ajouté Bruno Retailleau. « Je pense que la France ne peut pas supporter cette situation », a-t-il encore dit, appelant à « évaluer tous les moyens qui sont à notre disposition vis-à-vis de l’Algérie » pour « défendre nos intérêts ». Il est allé encore plus loin en appelant à « utiliser » les visas comme un moyen de pression sur certains pays, notamment l’Algérie. Le Quai d’Orsay a rapidement désavoué ses déclarations. Une deuxième « gifle », en moins de 24 h. Cette foi-ci, elle vient de son propre camp…En effet, la radio Europe 1, qui a cité des diplomates français, le « Quai d’Orsay n’est pas du tout sur la même ligne que l’Intérieur concernant la gestion de la crise avec l’Algérie ». Ils estiment que « les visas ne peuvent pas être utilisés comme moyen de pression sur l’Algérie. Ça ne marche pas comme moyen de pression ». Un désaveu cinglant infligé au rodomontade de ce ministre va-t-en-guerre…

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