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Station de dessalement el mactaâ

Un projet défaillant?

Aucune excuse ne peut justifier cette défection, cette défaillance d'un projet ayant coûté une bagatelle de pas moins de 500 millions de dollars.

Les robinets sont à sec. Pour cause, la sécheresse qui frappe de plein fouet l'ensemble des localités composant le territoire de la wilaya d'Oran, alors que les ressources ne manquent pas; d'où la décision radicale qui vient d'être prise par la wilaya d'Oran, qui ouvre une enquête pour tirer au clair l'exploitation de la station de dessalement de l'eau de mer d'El Mactaâ, située dans l'extrême est de la wilaya, en allant vers Mostaganem. Elle devait être hautement productive, notamment pendant cette période des grandes chaleurs, mais n'a pas franchi le seuil de production de 50%, soit une quantité ne dépassant pas
230000 m3/ jour. Pourtant, telle que conçue par les promoteurs du projet, cette station devait produire pas moins de 500000 m3/ jour.
Plusieurs questions reviennent sur les lèvres des responsables locaux, se demandant quelles sont les raisons principales de ce déclin de productivité, tandis que le peu de réponses ne sont pas convaincantes. «Il s'agit, comme à l'accoutumée, des états d'âmes avancés», a-t-on affirmé, expliquant qu'«aucune excuse ne peut justifier cette défection, cette défaillance d'un projet ayant coûté une bagatelle de pas moins de
500 millions de dollars, investis par la Sonatrach pour mettre en place ce méga projet». Et d'ajouter que «la réalisation de cette station géante a été décidée pour mettre fin de manière définitive à la crise de l'eau», déplorant que «tout le contraire s'est produit». Pour le wali d'Oran, en analysant ses déclarations, la crise de l'eau serait une affaire dont il faut connaître les tenants et les aboutissants, d'où son «coup de gueule», s'engageant «à ne pas tolérer de tels dépassements». «Nous ne serons pas indulgents dans de pareils cas», a-t-il mis en garde, s'interrogeant, par-là même, sur ce qu'il a qualifié «de non-conformité du projet aux standards requis pour la fabrication d'eau potable à partir du dessalement». «Nous n'allons dissimuler aucun élément des conclusions de notre enquête, tout comme nous prendrons les mesures qui s'imposent», a-t-il dit. «Nous sommes responsables de la question de l'eau et de la nécessité de la mettre à la disposition des populations», a-t-il ajouté. «Pourquoi n'a-t-on pas pris des mesures anticipées? s'est interrogé le wali d'Oran, Saïd Sayoud, fraîchement installé. Implicitement, le wali n'a pas omis, au passage, d'évoquer la question des moyens suffisants permettant le stockage en grande quantité, alors que le projet même, est d'une telle envergure qu'il ne devrait souffrir d'aucune lacune. Autrement dit, la wilaya d'Oran ouvre le front de l'enquête axée essentiellement sur ces grands bacs de stockage qui font défaut. En attendant, l'alimentation en eau potable des cités et des quartiers connaît d'importantes perturbations.
La société des eaux est, à plus d'un titre, mise à l'index. Celle-ci, pour se disculper, fait état «du manque d'eau», expliquant que «les sources classiques, comme les barrages de Beni Bahdel à Tlemcen, de Gargar et Merdjat Sidi Abed à Relizane, sont quasiment à sec». 

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