Révision des textes de lois sur les mines
Un projet capital révèle Arkab
Selon le premier responsable du secteur, la stratégie de l'État visant la relance du secteur des mines est principalement fondée sur la révision du cadre législatif.
Troisième économie du continent africain, et aspirant à un PIB de 400 milliards de dollars en 2027, l'Algérie ne peut tourner le dos à ses formidables ressources minières. De Tindouf à Tébessa, le grand chantier du sous-sol est, désormais, ouvert. Véritable «mine d'or» ce dernier est mis à contribution pour soutenir plusieurs filières industrielles, avec l'objectif d'appuyer une politique franche d'exportations hors hydrocarbures, devant engranger incessamment les 13 milliards de dollars. Le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab vient d'affirmer, à ce titre, la nécessité d'augmenter la valeur ajoutée du secteur des mines, ce qui permettra de réduire la facture des importations et de développer plusieurs filières industrielles. Intervenant lors de la cérémonie de célébration du 58e anniversaire de la nationalisation des mines et du 57e anniversaire de la création de la Société nationale de recherches et d'exploitations minières (Sonarem), abritée, jeudi dernier, par le Centre international de conférences (CIC) Abdelatif Rahal, à Alger, il a surtout mis en avant la stratégie de l'État visant la relance du secteur des mines, fondée principalement sur la révision du cadre législatif. Concernant cette révision, Arkab a qualifié ce projet de «capital», car devant permettre «d'adapter les textes législatifs aux évolutions que connaît le secteur minier et d'accroître son attractivité pour les investisseurs, tout en préservant les intérêts nationaux». «Nous sommes tous conscients de ce que peut apporter le secteur des mines pour enrichir de nombreuses industries de transformation en matières minières, d'où l'impératif d'augmenter la valeur ajoutée de ce secteur vers un niveau beaucoup plus élevé», a en outre déclaré Arkab. Le même responsable n'a pas manqué, alors, de renvoyer à la capacité de la filière minière à réduire les importations, tout en permettant à l'État d'économiser des millions de dollars et de générer des revenus à travers l'amélioration des différentes industries telles que le marbre, le carbonate de calcium, le barytine, le feldspath, le kaolin, le zinc, et l'or. Outre la révision du cadre législatif, Arkab a cité l'élargissement de la base minière du pays à travers l'élaboration de programmes de recherche minière, outre le développement et la modération de l'élaboration des cartes des ressources minières et mise en oeuvre de mégaprojets structurants et le développement du capital humain. Conscient que l'Algérie est un acteur principal dans la production d'engrais, Arkab a abondé dans ce sens, en mettant en avant la pertinence des directives du président de la République relatives à l'encouragement, au développement et à la modernisation des activités agricoles, à travers la production locale d'urée et d'engrais phosphatés sous toutes leurs formes; et ce sans recours à l'importation, en vue de garantir l'approvisionnement alimentaire national de manière permanente et stable afin d'atteindre la sécurité alimentaire. Arkab a d'un autre côté fait part de sa «certitude absolue» quant au potentiel porteur du secteur et ce «grâce à l'expérience et l'expertise, et la mobilisation des cadres et de ses employés, pour mettre en oeuvre la stratégie visant à poursuivre la recherche et l'exploration, le renouvellement de nos réserves minières, et le développement de l'industrie manufacturière, à l'instar de la mine de fer de Ghar Djebilet, et la mine de zinc- plomb de Oued Amizour-Tala Hamza, à Béjaïa, et du phosphate de Bled El Hedba, à Tébessa, et de Oued Kebrit, à Souk Ahras». Évoquant le processus de nationalisation des mines le 6 mai 1966 et la création de la Société nationale de recherches et d'exploitations minières (Sonarem) le 11 mai 1967, Arkab a affirmé que le recouvrement par l'Algérie de sa souveraineté sur ses richesses minières avait été rendu possible par «la détermination des patriotes loyaux, des travailleurs, des cadres et des compétences nationales». Notons qu'Algérie poste a émis, jeudi dernier, trois timbres-poste mettant en avant les mines de fer de Ghar Djebilet, de zinc de Tala Hamza et de phosphate de Bled El Hadba, et ce, à l'occasion de la célébration du 58e anniversaire de la nationalisation des mines. Tenue au CIC, la cérémonie concernant ces émissions philatéliques a été marquée, notamment par la signature de contrats et d'accords sur des projets miniers et dans la métallurgie, de même qu'elle a vu l'hommage rendu à d'anciens travailleurs de la Sonarem pour les efforts consentis durant leurs carrières professionnelles et leur contribution à la construction et au développement du secteur minier national.