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Les raisons de la crise de l’huile

Un député jette un pavé dans la mare

Il fera des révélations fracassantes au sujet de certaines pratiques frauduleuses et non éthiques dans le domaine de l’approvisionnement du marché national.

C'est un véritable pavé dans la mare que vient de jeter l'ancien président de la Chambre de commerce Caci, Abdelkader Gori. Actuellement député indépendant de la wilaya d'El Oued, il est l'auteur de déclarations, lors d'une rencontre tenue à l'hôtel El Aurassi, pour le moins tonitruantes. Il convient de préciser que ces déclarations interviennent au moment où une commission d'enquête parlementaire est déjà sur le terrain pour démêler l'écheveau de cette grave crise. Gori, qui est connu, dans les milieux des affaires et de la presse, pour être un personnage virulent, qui n'a pas froid aux yeux, quand il faut dire les vérités en face, n'a pas été tendre avec les responsables du secteur du commerce, et à leur tête le ministre Rezig.
Seulement, pour cette nouvelle sortie de la bouche l'ancien président de la Caci, ses déclarations laissent des zones d'ombre et suscitent moult interrogations.
En effet, l'intervenant dont une vidéo, devenue virale, circulant telle une traînée de poudre sur la Toile, aborde l'épineuse crise de l'huile. Il fera des révélations fracassantes au sujet de certaines pratiques frauduleuses et non éthiques dans le domaine de l'approvisionnement du marché national. Sans citer de noms ni cibler des usines ou des grossistes, il confiera que «des fournisseurs d'huile proposent ce produit de large consommation au prix d'usine de 520 DA, mais dans la facturation, il sera mentionné le prix de 580 ou 600 DA. La différence sera versée en espèces au fournisseur. Certains acceptent, mais la plupart refusent ce fait accompli». Poursuivant ses «confessions», le député Gori expliquera que «les commerçants qui ont accepté de payer la différence en cash, seront obligés de revendre l'huile à 620 DA... mais pour les contrôleurs du commerce, il s'agit d'un fait de spéculation passible de lourdes peines», dira-t-il. Ainsi, c'est l'effet inverse qui est produit par les mesures protectrices, édictées par le département de Rezig.
Un tel fait, s'il venait à être corroboré par la commission d'enquête, à travers des aveux, des témoignages ou des rapports des services de sécurité seraient un élément à charge à l'encontre du département de Rezig.
Autrement dit, qui serait coupable de mauvaise analyse de la situation et des raisons réelles, ayant conduit à cette crise chronique de l'huile. Cela suppose aussi que le ministre du Commerce n'a pas tenté d'assumer les retombées d'une inflation nationale et mondiale, qui est en réalité, à l'origine d'une flambée des prix de l'huile.
D'où ces pratiques ébruitées par ce député qui, sommes toutes, restent condamnables, même si elles constituent un moyen détourné de pallier les pertes subies à l'importation. À ce propos, l'intervenant expliquera que cette situation a créé «une psychose au sein des commerçants, qui ont peur de charger ce produit dans leurs magasins, de crainte qu'ils soient accusés de fraude ou de spéculation».
L'ex-président de la Chambre nationale du commerce a motivé cette situation par les fluctuations des marchés mondiaux et les hausses vertigineuses des prix et des cours de change. «Le dollar qui faisait 110 DA est aujourd'hui à 140 DA... Les hausses des prix des transports est de l'ordre de 30 à 40%, et c'est en, termes de centaines de millions de dinars que cela se traduit pour un seul voyage de marchandises pour les importateurs... cela ne manque pas de se répercuter sur les prix et sur le pouvoir d'achat des citoyens... C'est cela la vérité monsieur le ministre... la hausse du dollar et la chute libre du dinar aussi». Lors de cette intervention, Gori ne s'est pas privé de charger l'actuel ministre du Commerce et de la Promotion des exportations,. Pour lui, «la crise de l'huile a pris plus que ses proportions en volume... le Parlement est entrain de sillonner le pays pour voir les raisons de cette crise.
A l'APN, on n'en finit pas avec les réunions à ce sujet... La crise a pris de l'ampleur, alors que le secteur du commerce dispose de directions transversales, qui comptent dans chaque wilaya 200 fonctionnaires, une Chambre du commerce et d'industrie dans chaque wilaya, sans compter les corps constitués, police et gendarmerie, qui sont mobilisés avec le ministre...», dira-t-il en s'interrogeant sur la «durabilité» de cette crise de l'huile. Il estimera que le ministre a été mandaté par le président de la République, pour mettre fin à cette crise ambiante. «Mais il est revenu bredouille, pour nous dire qu'il y a un problème au niveau de la chaîne de distribution de l'huile...», s'insurgera-t-il et d'ironiser: «Que doit-on faire alors? On doit voir avec le ministre des Ressources en eau ou celui de la Pêche? Il faut nous dire si vous êtes aptes à gérer ce secteur ou pas?», s'indignera-t-il.
Ce député a accusé le ministre du Commerce de faire dans les faux-fuyants, en apportant des éléments de réponse erronés. «Nous avons vécu la même crise de l'huile, l'année dernière... Je pense que le ministre a suffisamment d'expérience dans ce domaine, pour nous prémunir d'une réédition de ce scénario...», s'interrogera-t-il encore. Ce qui n'est pas le cas, force est de le constater.

De Quoi j'me Mêle

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