La seconde phase du recensement économique, en préparation
Trois pilotes aux commandes
La puissance économique d’un État est sous-tendue de chiffres et de statistiques précis.
Identifier son potentiel économique est une condition sine qua none pour se fixer des objectifs et surtout savoir les appréhender pour pouvoir les atteindre. L'Algérie n'en manque pas. Le second mandat du président de la République sera à ce titre économique par excellence. Les challenges sont nombreux sans perdre de vue les préoccupations quotidiennes des citoyens auxquelles il faut répondre. C'est dans ce cadre qu'est inscrite la seconde phase du recensement économique national qui doit être lancée incessamment sous peu. C'est à ce titre que s'est tenue une réunion de coordination présidée, jeudi par le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni.
Lors de cette réunion, tenue au siège du ministère en présence de ses cadres centraux et des responsables de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), le ministre a écouté un exposé sur le plan et les objectifs de la deuxième phase du recensement économique national, présenté par le chargé de gestion de la Caci, ont indiqué ses services. En quoi consistera-t-elle? Cette deuxième phase vise à «créer une base de données nationale précise couvrant toutes les activités économiques qui permettra de connaître l'état réel et les capacités de production de l'économie nationale», a indiqué Tayeb Zitouni. Cette opération «s'inscrit dans le cadre du programme du président de la République visant à bâtir une économie forte et diversifiée reposant sur la bonne gouvernance et la planification durable», a-t-il souligné, révélant au passage que la deuxième phase du recensement économique national sera pilotée par la Caci, en coordination avec les services extérieurs du ministère et les secteurs concernés.
À ce propos, le ministre a insisté sur la nécessité pour l'ensemble des acteurs économiques de concourir au succès de cette opération. Telle que décidée et conçue, cette opération comporte trois types d'objectifs assignés: des objectifs politiques de gouvernance économique, des objectifs techniques statistiques, des objectifs mixtes politico-techniques. Au titre des objectifs politiques de gouvernance économique, il y a lieu de citer deux objectifs principaux, à savoir l'amélioration de la gouvernance de l'économie, au niveau national et au niveau local, par une prise de décisions plus pertinente, grâce une meilleure connaissance du tissu économique, permettant des analyses plus fines et des prévisions plus fiables.
Le recensement économique constitue, pour les pouvoirs publics, une occasion exceptionnelle d'être à l'écoute des préoccupations des entrepreneurs et d'appréhender de manière objective les véritables contraintes et problèmes rencontrés par l'entreprise. Les idées reçues et les préjugés seront complètement évacués pour s'en tenir uniquement aux seules réalités de l'entreprise.
Le second objectif de l'opération renvoie au rétablissement de la confiance entre l'administration et l'opérateur économique. Ce rapprochement est de nature à améliorer la valeur ajoutée apportée par l'administration à l'agent économique et donc à l'ensemble de l'économie. À ce titre, la loi de finances 2025 a esquissé les contours de l'avenir économique et social du pays. Un constat que confirment les déclarations du grand argentier du pays.
Les mesures contenues dans le PLF 2025 visent à mobiliser des ressources supplémentaires destinées à soutenir et à relancer le développement socio-économique, ainsi qu'à diversifier l'économie à travers le soutien à l'investissement, la promotion des diverses initiatives et le lancement de grands projets structurants, estimant que ce texte permettra de résorber le déficit des infrastructures, de promouvoir la transition énergétique et la numérisation, de soutenir l'économie de la connaissance, et de mobiliser des ressources fiscales supplémentaires, sans augmenter la pression fiscale, tout en luttant contre la fraude et l'évasion fiscales, a assuré Laâziz Faid. Il faut rappeler que le président de la République avait souligné que la puissance économique d'un État était sous-tendue de chiffres et de statistiques précis et réels, loin des données approximatives. La 2e phase du recensement économique national est inscrite dans cet esprit-là...