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Hommage au chahid Didouche Mourad

«Si nous venions à mourir, défendez nos mémoires…»

Le conférencier a abordé la personnalité du martyr à partir de la bataille de Boukerker.

Le Forum de la Mémoire, d’El Moudjahid, en collaboration avec l’association Machaâl Echahid, ont organisé, hier, au siège du journal, une conférence historique qui a été dédiée au grand héros de la révolution, le chahid Didouche Mourad. Ce forum a tenu, cette fois-ci à rendre hommage à une personnalité emblématique de la révolution, puisqu’il était l’un des détonateurs de la guerre de Libération nationale, comme aimaient à le qualifier nombre d’historiens qui ont travaillé sur son parcours révolutionnaire et sa contribution à la révolution comme un fin stratège et un militant infatigable. Il s’agit bel et bien du héros de la révolution, Didouche Mourad. Le conférencier, qui avait la charge de faire connaître à la fois le militant et le chahid, n’est autre que l’historien et chercheur, le docteur Hassan Filali, en même temps président de la fondation Zighoud Youcef. Il a débuté son exposé par une question lancinante : de quel Didouche Mourad doit-on parler ?
Cette interrogation est, selon le chercheur Hassan Filali, liée à la profondeur de la personnalité de Didouche Mourad. Il a souligné, dans ce sens, qu’ « il a animé une conférence il y a de cela deux années sur le chahid. Mais la thématique était focalisée sur les témoignages et les biographies écrites par ses camarades sur son œuvre et sa contribution à la Révolution nationale», a-t-il rétorqué.
Le conférencier a préféré aborder la personnalité de Didouche Mourad à partir de la bataille de Boukerker. Celle-ci qui a eu lieu le 18 juin 1955 dans la région qui porte le nom de Boukerker, a laissé des traces indélébiles selon l’historien, dans la conscience nationale des populations de la région, «à telle enseigne qu’ils ont composé des poèmes populaires à sa mémoire comme signe de respect et d’hommage à ce grand héros et chahid en la personne de Didouche Mourad», a-t-il soutenu.
Rares sont ceux qui ont travaillé sur la bataille de Boukerker, où il y avait la participation de Didouche Mourad et de Zighoud Youcef. Le docteur Hassan Filali a fait lire ce poème populaire relatant la lâcheté de l’armée coloniale et la bravoure des moudjahidine, à leur tête Didouche Mourad qui ne reculait pas devant la mort dans la perspective de la libération de l’Algérie, allant jusqu’à prononcer la célèbre phrase « Si nous venions à mourir, défendez nos mémoires… ».
Une autre vérité qu’a fait éclater le conférencier, c’est le rapport de l’armée française qui cite le nom de Didouche Mourad lors de son enterrement, en mentionnant «X Abdelkader». Selon Hassan Filali, «l’armée française ne savait pas que Didouche était le chef du Nord-Constantinois. Elle pensait que c’etait Zighoud Youcef qui en était le chef. Cela montre que Didouche Mourad était un génie », a-t-il affirmé.
Le conférencier a rappelé, dans ce sens, le niveau de vigilance et de discipline qui caractérisait les militants de la Cause nationale et les commandants de l’Armée de Libération nationale (ALN).
Il a signifié aussi que son travail sur le terrain en se déplaçant sur les lieux où s’est déroulée la bataille de Boukerker, en interrogeant les gens de la région, qui lui ont affirmé : «C’est vrai que la bataille s’est déroulée dans notre zone, à Boukerker, et (que) Didouche Mourad avait mené cette bataille avec un nombre restreint de combattants, alors qu’il pouvait se retirer ; il a préféré continuer et mourir les armes à la main, en martyr », a-t-il clamé. 

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