Recrutement dans l'éducation et l'université, mesures contre la hausse des prix et aides sociales
Secrets d'une rentrée sereine
Le peuple adresse un message au président de la République, celui de maintenir le cap.
L'Algérie est au coeur de la rentrée sociale. Les deux chambres du Parlement, l'Exécutif, l'école et l'université ont repris leurs activités. Les unités de production et autres établissements de service fonctionnent depuis quelques jours à plein régime. En cette dernière semaine du mois de septembre, il est clair que l'Algérie besogneuse est active. En fait, la quasi-totalité de la composante sociale a laissé l'été derrière elle et s'engage dans une nouvelle phase où, faut-il le souligner, les attentes sont nombreuses. Sur tous les fronts, l'Algérie a du pain sur la planche et les citoyens constatent des avancées concrètes et pointent les insuffisances.
Les Algériens donnent la nette impression de suivre l'évolution de leur pays, tant au plan économique que social. Dans ce volet, il est entendu que les fortes mesures prises par les pouvoirs publics ont permis à la société de passer le cap de la rentrée avec un minimum de casse. On peut en avoir pour preuve, la sérénité du front social qui constate la réactivité des services de l'État à chaque opération de spéculation à large échelle. Les tentatives de créer des tensions dans certains produits de large consommation sont immanquablement reçues par un déploiement conséquent des forces de sécurité à travers l'ensemble du territoire national. On a vu à chaque crise, une série de saisies de marchandises destinées à la spéculation. Ce qui fait dire aux observateurs que des enquêtes sont diligentées instantanément après le constat de pénurie d'un produit.
La célérité des policiers et des gendarmes dans le démantèlement des réseaux de spéculateurs n'est pas le fait du hasard. Dans le lait, la semoule, les légumes secs et autres produits agricoles, les périodes de tension ne durent que quelques jours, au plus deux semaines. Aussi, le jeu de l'offre et de la demande auquel s'adonnent certaines officines pour installer le chaos en Algérie ne prend pas socialement, bien au contraire. La nature des pénuries, leurs durées et les arrestations opérées, très souvent suivies par un retour à la normale, laissent penser à une préméditation, non pas commerciale, mais criminelle.
L'opinion nationale a compris le stratagème et admet l'efficacité de l'État pour le combattre. Les officines cherchaient à créer un climat de tension sociale généralisée qui devait pousser à une déflagration de la rue algérienne et, partant, amener les citoyens à s'interroger sur la gouvernance, ses prétendus échecs et son incapacité présumée à gérer la vie quotidienne des Algériens. La manoeuvre qui a été planifiée de l'intérieur et de l'extérieur et fait l'objet d'un tapage sans précédent sur les réseaux sociaux, a été démasquée et déjouée par les Algériens qui ont vu clair dans le jeu des animateurs des pages Facebook, instragam, TikTok... et apprécié l'effort fourni par les services de l'État dans la lutte contre tous les fléaux.
Résultat des courses: le chaudron promis par les apprentis sorciers n'a ni débordé ni même existé. La rentrée sociale s'est déroulée dans un climat très serein et absolument aucun incident n'a été enregistré. Le fait est que dans l'effort de l'État apprécié par les citoyens, il y a le recrutement de plus de 20000 enseignants dans l'Éducation nationale et l'enseignement supérieur. Il y a également la régularité métronomique dans le versement des pensions de retraite et des allocations chômage. Il y a aussi le versement très proche de l'allocation scolaire de 5000 dinars pour chaque enfant scolarisé. Les citoyens savent l'importance de toutes ces décisions qui, non seulement stabilisent le front social, sauvegarde la dignité des Algériens les plus démunis, mais encore apporte un élan à la consommation interne. Ce que les opérateurs économiques n'ont pas manqué de constater.
La rentrée sociale 2023/2024 n'est donc pas anodine, puisqu'elle répond à des questionnements de la société. Et ces interrogations légitimes ne sont pas simplement alimentaires. Le peuple, qui a réussi le formidable Mouvement populaire de février 2019, ne peut être résumé à un tube digestif. L'Algérien est politique dans l'âme et sait faire la part des choses. Il comprend les difficultés et décode convenablement les signaux des uns et des autres. Pour cette rentrée, il a choisi de le faire dans la sérénité et l'apaisement, parce qu'il a conscience des enjeux internes et régionaux. En adoptant cette posture, il adresse un message au président de la République, celui de maintenir le cap. Les Algériens ont parfaitement compris les enjeux. Et c'est l'essentiel.