Tebboune lance un appel aux experts juridiques et aux organisations internationales des droits de l'homme
«Saisissez la CPI contre l'entité sioniste!»
Le premier magistrat du pays a interpellé ouvertement la Cour pénale internationale face aux crimes sionistes.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé hier, à l'occasion de l'ouverture officielle de l'année judiciaire 2023-2024 au siège de la Cour suprême, à porter plainte contre l'entité sioniste devant la Cour pénale internationale. Le président qui s'adressait devant un parterre de magistrats, d'anciens hommes de loi, de juristes, d'élus du peuple et de hauts responsables de l'État, a lancé un appel solennel aux «peuples libres du monde, les experts juridiques et les organisations internationales des droits de l'homme, à porter plainte devant la Cour pénale internationale contre l'entité sioniste occupante, en raison des crimes de guerre qu'elle commet contre le peuple palestinien».
Le premier magistrat du pays a également interpellé ouvertement «la Cour pénale internationale à intenter une action en justice contre l'entité sioniste». Le président s'est insurgé contre ce qu'il a qualifié de silence de la communauté mondiale, face aux crimes et au génocide perpétrés contre le peuple palestinien. «Je suis, aujourd'hui, devant les hommes et les femmes de droits et de justice, je me demande où est la justice dans le monde. Où sont les droits des peuples opprimés, en particulier du peuple palestinien?», s'est-t-il insurgé. Pour Tebboune, «des poursuites internationales efficaces constituent le seul recours permettant au peuple palestinien de recouvrer ses droits bafoués». Le chef de l'État qui énumérait les développements importants accomplis par le secteur de la justice, la réactualisation et l'adaptation de l'arsenal législatif et les chantiers de modernisation de l'appareil judiciaire, conformément aux engagements électoraux, a estimé qu'il était difficile de parler de justice, alors que le monde est témoin passif d'atrocités et de crimes de guerre dans les territoires occupés à GHaza et dans toute la Palestine. «Je me demande où est la justice dans le monde, face à ce qui se passe à Ghaza? Je me demande où sont les droits du peuple palestinien? Des massacres brutaux sont commis par l'occupant sioniste face à un silence international... Où est l'humanité et où est la conscience mondiale concernant ce qui se passe à Ghaza?», s'exclamait Tebboune, visiblement très remonté, quant à ce qui se passe dans les territoires occupés, et plus particulièrement dans la bande de Ghaza.
Le Président n'a pas hésité à assimiler le génocide de Ghaza aux massacres de Stalingrad, lors de la Secondee Guerre mondiale. Auparavant, le président de la République avait salué tous les efforts entrepris par le secteur de la justice dans le sens de la préservation des droits des justiciables, pour la promotion de la justice et de l'équité, ainsi que la lutte contre la criminalité et la corruption. «À cette occasion, j'exprime la satisfaction de l'État au vu des efforts déployés par le système judiciaire pour protéger les droits, lutter contre la criminalité et la corruption», a-t-il précisé. Il a, par ailleurs, appelé les magistrats «soucieux d'assumer leurs responsabilités en toute honnêteté et sincérité», à persévérer dans la voie de l'engagement et de l'effort. Tebboune a également appelé le Conseil supérieur de la magistrature à «jouer pleinement son rôle et d'adhérer pleinement et fermement dans le respect de l'éthique et les règlements du pouvoir judiciaire et à faire face à toutes les tentatives qui nuisent à la crédibilité de la justice», a-t-il souligné en faisant remarquer que la Constitution a permis de consacrer sur le terrain la séparation des pouvoirs et le respect des droits des justiciables, notamment le droit à la prescription. Il y a lieu de rappeler que la cérémonie d'ouverture a vu la présence d'un nombre important de magistrats et d'invités, dont d'anciens ministres tels que Mahi Bahi, et d'autres encore. Sans compter la présence du président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali, du Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, du général d'armée Saïd Chanegriha, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, du directeur de cabinet à la présidence de la République, M. Ennadir Larbaoui, et des membres du gouvernement et de hauts responsables de l'État.