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Retraite obligatoire des enseignants chercheurs fixée à 70 ans

Raison et... polémique

Le ministre de l'Enseignement supérieur a, toutefois, laissé la porte ouverte aux cas exceptionnels, rappelant que l'université peut toujours recourir au recrutement des chercheurs émérites en tant que contractuels.

C'est la polémique du moment. Le départ à la retraite a été fixé à 70 ans pour les enseignants-chercheurs. Une retraite obligatoire qui fait grincer les dents de certains professeurs, se sentant encore capables de donner un plus après cet âge limite. Ils argumentent leurs positions par le capital expérience accumulé par cette catégorie d'enseignants. Néanmoins, leurs détracteurs, dont des enseignants chercheurs, estiment qu'il est temps de laisser la place aux autres générations. Ils soutiennent aussi que les potentialités intellectuelles et physiques de quelqu'un qui à 70 ans ne sont pas les mêmes qu'à 40 ans. «On ne fournit pas les mêmes efforts», assurent-ils. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, qui est lui-même enseignant chercheur depuis 1987, partage cet avis. C'est, d'ailleurs, lui qui a instauré cette réforme. Il s'est expliqué, jeudi dernier, lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales.
«L'application des dispositions relatives au départ à la retraite des enseignants chercheurs et chercheurs permanents âgés de 70 ans, était une démarche administrative exigée par la phase de renouvellement du secteur», a-t-il soutenu. «C'est une procédure administrative tout à fait normale, compte tenu de la demande croissante sur les postes d'emploi par les titulaires de doctorat», a-t-il ajouté. Cette phase de renouvellement imposée par le nombre croissant de titulaires de doctorat chaque année contraint le secteur à prévoir des mécanismes permettant l'accès à des postes sans compromettre le parcours de recherche des enseignants chercheurs à la retraite», a-t-il justifié. Néanmoins, Benziane laisse ouverte la voie à quelques exceptions qui ne doivent pas devenir la règle.
«Le ministère s'attelle à étudier les cas exceptionnels», a-t-il soutenu. Le ministre rappelle que l'université peut toujours recourir au recrutement des chercheurs émérites en tant que contractuels. «Cela dans le cadre des mécanismes de recrutement en vigueur dans le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ou encore dans le secteur hospitalier, à l'instar des autres pays», a-t-il fait savoir.
Effectivement, la plupart des pays dans le monde ont opté pour un départ à la retraite obligatoire pour les enseignants chercheurs. Dans certains pays, il est même fixé à 65 ans. Or, il demeure certaines exceptions pour des sommités qui doivent continuer à transmettre leur savoir autant qu'ils le pourront. Dans ces pays, les mêmes débats ont été ouverts pour les mêmes constats et le même patient.
En Algérie, la décision est donc actée. Il semble que les partenaires sociaux ont donné leur quitus. Car, Abdelbaki Benziane a fait savoir que son secteur a ouvert le dialogue avec les syndicats depuis le début février dernier. «On a entamé début février dernier la réception des propositions des partenaires sociaux sur les statuts particuliers de l'enseignant chercheur, de l'enseignant chercheur hospitalo-universitaire et des corps des chercheurs permanents», a-t-il attesté. Il révèle que la commission mixte s'attèlle à rapprocher les vues entre les différents représentants des syndicats. «Cela en soumettant des propositions pour enrichir les projets des statuts particuliers de manière rationnelle et en fonction des moyens disponibles», a-t-il souligné. Les grands chantiers semblent donc être ouverts dans le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique... 

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