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Sommés de parer aux urgences et relever d’énormes défis

Quatre ministres sur le gril

Benbouzid, Hasni, Beldjoud et Zeghdar sont les centurions en première ligne de front de l’Exécutif.

La maladie du Premier ministre n'arrête pas le temps, ne remet pas à un autre jour les urgences du moment. Le nouveau gouvernement Benabderrahmane est effectivement face à une multitude de défis. La pandémie de Covid-19 que l'opinion nationale avait reléguée au second plan, il y a quelques semaines, s'impose à l'Exécutif et donc au ministre du secteur comme la principale mission à mener à bien et dans les plus brefs délais. Abderrahmane Benbouzid, reconduit à la tête du département de la santé, n'a pas le temps de souffler qu'il s'engage dans une nouvelle course contre la montre. Un autre marathon contre la Covid-19 qu'il va falloir absolument gagner, sous peine de perdre les acquis engrangés durant l'année et demie de lutte quasi quotidienne. Benbouzid devra immédiatement mettre un terme à la saturation des hôpitaux. Trouver dans les plus brefs délais, des lits de réanimation, assez d'oxygène pour répondre à une demande en forte progression. Cela tout en répondant en temps et en heure, aux sollicitations des équipes soignantes. Les médicaments ne doivent pas manquer dans les structures de santé. Le ministre n'est pas censé compter sur les mesures barrières et espérer une baisse des contaminations. Il faut s'attendre au pire. Et le pire n'est pas une vue de l'esprit. La Tunisie le vit au quotidien. On imagine la complexité et l'ampleur des moyens qu'il faut déployer sur un pays-continent et face à une opinion publique qui n'a pas «la langue dans sa poche». Benbouzid évolue sur un fil ténu.
Les arguments qui débusquent les ratés de l'Etat dans la gestion récente de la pandémie ne manquent pas. La baisse de vigilance sur le plan épidémiologique et surtout l'échec patent dans le démarrage de la campagne de vaccination qu'on voulait massive et qui ne l'est toujours pas, sont des taches noires sur le tableau. Benbouzid doit rattraper toutes ces lacunes et parvenir à la stabilisation de la situation sanitaire dans un laps de temps très court. En tout cas avant que la panique ne s'installe parmi les Algériens. La mission du ministre de la Santé est certainement sensible, mais elle paraît bien plus supportable que celle de son collègue des Ressources en eau. Chargé également de sécurité hydrique, Karim Hasni ne pouvait pas plus mal tomber dans un secteur en crise majeure. Des barrages à sec, de graves perturbations dans la distribution du précieux liquide et une perspective catastrophique dans les 4 prochains mois. Le nouveau ministre doit gérer un véritable volcan, sur le point d'exploser. Le programme initié par son prédécesseur pour rattraper un tant soit peu le grave déficit en eau n'est visiblement pas suffisant. Hasni est tenu par l'urgence de satisfaire a minima une population excédée par un stress hydrique, mais ne dispose ni du temps, ni du produit nécessaire. En fait, il est censé ne pas se satisfaire des propositions de son prédécesseur et convaincre le Premier ministre de décréter l'état d'urgence, pour concentrer tous les moyens de l'Etat sur son secteur. L'Algérie doit dépenser sans compter en dessalement d'eau de mer et en captage d'eau profonde. Elle devra lancer une multitude de projets en simultané. Et avec tout cela, personne ne peut jurer du succès d'une pareille opération. Les deux ministres, de la Santé et des Ressources en eau, ne pourront pas apaiser la situation dans leurs secteurs respectifs. Les débordements sont inévitables. D'ailleurs l'on voit déjà un peu partout les signaux d'une frustration mal contenue. Pour faire face à la colère, le ministre de l'Intérieur aura fort à faire. Il a déjà commencé à mobiliser les walis à l'effet de gérer les pénuries en tous genres. Ce ne sera pas facile. Il va falloir passer par la case «maintien de l'ordre», avec ce que cela suppose de fragilisation du tissu social. Kamel Beldjoud aura la difficile mission de maintenir la paix civile, actuellement mise à rude épreuve dans le sud du pays, chômage des jeunes oblige. Lesquels jeunes réclament des postes d'emploi que la double crise économique et sanitaire a rendu très rares partout dans le pays. Pour alléger la mission de Beldjoud, un autre ministre, celui de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, n'a d'autre choix que de proposer un plan d'urgence qui mette la communauté d'affaires au travail. On pourrait penser que l'homme a besoin de réfléchir, discuter avec les acteurs, ajuster sa stratégie, mais il n'aura pas ce luxe. Il doit frapper fort et vite. Beaucoup de dossiers dorment dans les tiroirs, une bureaucratie injustifiable mine le secteur et chauffe la «cocotte minute» sociale. Zeghdar n'a pas le temps de la réflexion. Il doit très vite passer à l'action, avant la rentrée sociale. Les quatre ministres constituent la première ligne de front de l'Exécutif.

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