{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Quand les médicaments viennent à manquer

L’on constate, justement, une véritable faille dans l’organisation.

La quatrième vague de la pandémie est bel et bien là. Les épidémiologistes, les politiques et l'ensemble des citoyens attendaient depuis des semaines la déferlante qui s'abat sur le pays, ces derniers jours. Si les plus hautes autorités du pays n'ont eu de cesse d'appeler à la vaccination pour éviter une hécatombe comparable à celle que le pays a vécue durant l'été dernier, les responsables de la santé ont, pour ce qui les concerne, l'obligation de créer les conditions à même d'éviter une réédition de la troisième vague. Dans l'arsenal des moyens que déploie le ministère de l'Industrie pharmaceutique, les générateurs et autres concentrateurs d'oxygène font l'objet, au quotidien, presque d'une série de réunions avec les opérateurs nationaux. Il se dégage une impression de course contre la montre pour être au rendez-vous de la quatrième vague. Les scènes de bousculades autour de camions transportant des bonbonnes d'oxygène sont encore dans les mémoires et le mieux qui puisse arriver, serait que pareilles images ne se reproduisent pas.
Il reste que les manquements dont a fait montre l'Industrie pharmaceutique ne se résumaient pas dans la seule indisponibilité de l'oxygène médical. C'était le problème le plus visible dans la séquence de la troisième vague. Que les cadres du ministère se dépêchent de colmater d'éventuelles nouvelles brèches dans le dispositif renforcé est certainement salutaire, mais il subsiste néanmoins, des questionnements sur la partie pharmaceutique censée accompagner le déploiement du ministère sur le front de l'oxygène. À ce niveau, l'on constate, justement, une véritable faille dans l'organisation. On peut en avoir pour preuve, la problématique de la pénurie du médicament qui, visiblement, n'a toujours pas connu de solution. Le cycle de la raréfaction semble inéluctable et à l'approche d'un pic de contaminations record, le constat fait sur le terrain quant aux pénuries de nombreuses molécules entrant dans le traitement de la Covid-19 est proprement intrigant. Le Lovynox qui se fait très rare et jusqu'au paracétamol qu'on sert désormais sous le comptoir des pharmacies, sont autant d'indicateurs susceptibles de nourrir des inquiétudes légitimes sur l'état de préparation de l'administration de l'Industrie pharmaceutique.
L'explication de l'achat anarchique au moindre symptôme et sans prescription médicale ne tient pas la route. À quoi servent les stocks stratégiques ou tout simplement des stocks tout court. La planète entière savait pour le rendez-vous de la troisième vague. Au sortir de l'été, malgré un niveau de contamination minimal, tout être humain censé savait qu'un pic était en préparation. Lorsqu'en novembre dernier, les premières contaminations à l'Omicron étaient apparues en Afrique du Sud, puis en Europe, il était clair à l'époque que l'Algérie serait sur la liste des pays exposés au variant, à l'image de l'humanité entière. Il fallait s'y préparer. Et en cela, les cadres du ministère de l'Industrie pharmaceutique devaient savoir que la disponibilité de l'oxygène n'était qu'une partie de la solution et pas toute la solution. Aujourd'hui, peut-on parler d'échec? En tout cas, les alertes sur la disparition de médicaments des officines se font malheureusement trop régulières et concernent des produits excessivement importants. Mettons donc entre parenthèses la problématique de la pandémie pour constater que les médicaments vitaux ne sont plus disponibles sur le marché et même dans les hôpitaux.
Cette situation existe, obligeant des parents désemparés à recourir au système D. Le propos ne concerne pas le paracétamol, mais des médicaments soignant des cancers touchant des enfants. C'est sans doute le plus frappant dans ce que vivent des Algériens confrontés à de graves maladies, dans une réalité quotidienne où le nombre de médicaments en rupture se compte par centaines, témoignent les pharmaciens.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours