Station de dessalement de Cap Blanc (Oran)
Premiers essais concluants
Cette étape est d’autant plus cruciale qu’elle prépare celle de la distribution directe de l’eau potable à plus de trois millions d’habitants.

Sonatrach annonce le lancement des premiers essais concluants au niveau de la station de dessalement de l’eau de mer de Cap Blanc, à l’ouest d’Oran. Le groupe pétrolier vient en, effet, d’indiquer que la première opération de production d’eau potable in situ, notamment à partir de l’unité d’osmose inverse de cette usine de dessalement, était un franc succès. « Ce gigantesque pas a été franchi ce samedi, 1er février 2025, à exactement 3h00 du matin » a annoncé la première entreprise d’Afrique dans un communiqué, en précisant que le dessalement de l’eau de mer par osmose inverse « est à la base du processus de dessalement de l’eau ». L’on apprend de même source que cette étape importante est l’aboutissement d’une série d’expérimentations qui a débuté avec le pompage expérimental de l’eau le 9 janvier dernier. Ces expérimentations se poursuivront à travers les différentes sections de la station, pour atteindre toutes les unités d’osmose inverse. Cette étape est d’autant plus cruciale qu’elle prépare celle de la distribution directe de l’eau potable aux citoyens, est-il par ailleurs indiqué. La station de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc devra sécuriser l’alimentation en eau potable dans la wilaya d’Oran et renforcer les capacités hydriques d’autres wilayas comme Aïn Temouchent, Relizane et Mascara. Le wali d’Oran avait, à ce titre, mis l’accent sur l’importance du projet pour les habitants de plusieurs wilayas de l’Ouest du pays dont Tlemcen, Aïn Temouchent, Sidi Bel Abbès, Mascara et d’autres, qui bénéficieront des quotas actuellement destinés à approvisionner la wilaya d’Oran en eau potable dont 120.000 mètres cubes de la station de dessalement d’eau de mer d’Aïn Témouchent qui seront réorientés vers les wilayas d’Ain Témouchent et de Sidi Bel Abbès et une partie des eaux de la station d’El Mactaa qui seront réorientés vers la wilaya de Mascara ce quota qui bénéficiera à cette wilaya devra atteindre 120.000 m3, actuellement à 150.000m3/jour. Le caractère stratégique de ce projet a été particulièrement souligné surtout qu’il dispose d’une capacité de production de 300.000 m3/ jour pour fournir de l’eau potable à trois millions de citoyens. L’usine est reliée à un réseau de distribution de 48 kilomètres de canalisations et deux réservoirs, le premier de 50.000 m3 situé à Ain Tassa (commune d’Ain El Kerma) et le second de 30.000 m3 à Bousfer daira d’Ain Turck) outre deux réservoirs pour réduire la tension. La réalisation de cette importante infrastructure est confiée aux filiales du groupe Sonatrach représentées par la compagnie algérienne d’énergie (AEC), l’Entreprise nationale de génie civil et bâtiment GCB et l’entreprise publique des grands travaux pétroliers GTP outre le groupe Cosider. Le choix du dessalement de l’eau de mer comme solution idoine pour alimenter les foyers des Algériens en eau potable a été moult fois rappelé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Le chef de l’État n’ayant de cesse de recommander de mailler le littoral national en stations de dessalement, surtout que la technologie de maîtrise des stations de dessalement est devenue purement algérienne. L’utilisation des eaux dessalées a pour objectif d’assurer l’alimentation en eau potable des habitants des wilayas côtières, avec son extension vers le sud sur une distance de 150 km de la source de production.