{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Harcèlement, discrimination et salaire inéquitable

Précarité de la condition féminine

40% des femmes affirment avoir eu des questions et des situations inappropriées lors d'entretiens d'embauche.

«L'inclusion économique des femmes en milieu professionnel» a été le thème principal traité par des experts qui intervenaient lors d'une rencontre organisée lundi dernier sur «L'égalité des genres en milieu professionnel en Algérie». La rencontre a été organisée lundi dernier par l'Association des femmes cadres algériennes (Afcare) en partenariat avec Philip Morris international et Emploitic. «Le taux d'activité des femmes en Algérie reste faible bien qu'il ait connu une évolution positive. Et ce, malgré une législation favorable à l'égalité des genres en matière d'emploi et de recrutement», a déclaré Aïcha Kouadri, présidente de l'association Afcare. «L'administration reste le secteur privilégié de l'emploi féminin. Et les structures de qualification y sont très positives, notamment dans les secteurs de l'éducation, de le santé et de la justice», affirme la même intervenante qui s'appuie sur des statistiques de la direction générale de la fonction publique. «Les femmes représentent plus de 61% de la catégorie cadres et cadres supérieurs», s'est-elle réjoue. En dépit de leur percée remarquable sur le marché du travail, certaines femmes algériennes continuent de rencontrer des difficultés pour décrocher un job, affirme l'intervenante.
«La forte présence des femmes dans l'encadrement au sein de l'administration ne se traduit pas par un accès égal aux postes de décision», dira-t-elle. Aïcha Kouadri a ajouté dans ce sens que «le taux de représentation des femmes dans les postes d'encadrement supérieur (chef de bureau) qui était de 25% en 2018 est passé à 22,24 en 2020.» «Concernant les hautes fonctions de l'Etat, le taux de présence des femmes est passé de 21% en 2016 à 18.34% en 2020», a-t-elle davantage précisé. Un taux jugé très faible par rapport aux potentialités réelles des femmes qui représentent plus de 60% de le catégorie cadres et cadres supérieurs avec un niveau d'enseignement supérieur. «Les femmes sont, aujourd'hui, présentes dans la quasi-totalité des secteurs et en particulier ceux qui leur étaient traditionnellement fermés. Elles ne sont plus cantonnées aux secteurs sociaux!», s'est encore réjouie la présidente de l'association Afcare. «L'entrepreneuriat féminin ouvre de nouvelles perspectives, particulièrement, s'il est encouragé par les mesures de soutien telles que les incitations financières, la formation et l'accompagnement» a-t-elle ajouté. Abondant dans ce sens, Christian Akiki, DG de Philip Morris international en Algérie a rappelé le rôle moteur des entreprises dans la promotion de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Cela avant de faire savoir que l'entreprise qu'il dirige est engagée à fournir un environnement de travail de qualité où prime l'équilibre entre les genres, qui représentent en même temps les leviers majeurs de notre transformation et qui nous ont valu de nombreuses distinctions en matière de pratiques managériales».
«Nous attachons beaucoup d'importance à l'égalité salariale. Et d'ailleurs, Philip Morris international a été la première entreprise internationale à obtenir la certification equal-salery, qui prouve que le groupe rémunère tous ses employés, équitablement», a poursuivi Christian Akiki. Louai Djeffer, le DG d'Emploitic, a pour sa part révélé que «selon une étude réalisée en 2019, sur un échantillon de 25 000 femmes utilisatrices du site, 40% d'entre elles affirment avoir eu des questions et situations inappropriées en entretiens d'embauche». Djeffer a ajouté que «l'égalité des chances homme/femme pour l'accès à l'emploi et aux postes de management devient un véritable avantage compétitif pour les entreprises conscientes de l'impact de l'inclusion et de la diversité sur l'attraction et la rétention des talents? et donc sur leur performance».
Les participantes n'ont pas manqué l'occasion de dénoncer le harcèlement sexuel lancé à l'égard des femmes en milieu professionnel.
La discrimination des femmes dans l'emploi et la profession a été également évoquée lors du débat ouvert à l'occasion. Une participante a apporté un témoignage sur son expérience par rapport à une réalité sociétale rarement abordée: des femmes sont refoulées dans certaines entreprises parce qu'elles sont voilées.
«On m'a refusé mon premier job sous prétexte que je suis une femme voilée. Le voile est malheureusement un frein pour de nombreuses femmes à la recherche d'un travail», a-t-elle affirmé.
Le port du voile est, en effet, un dilemme face auquel se retrouvent plusieurs femmes en milieu processionnel. Une problématique sociétale qui existe dans un pays pourtant constitutionnellement musulman, et qui nécessite une prise en charge urgente.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours