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Syndicat national des magistrats

Pourquoi Issaâd Mabrouk a démissionné

Il est clair que le corps de la magistrature est en train de faire sa mue.

Le président du Syndicat national des magistrats (SNM), Issaâd Mabrouk, a démissionné de son poste. L'information a été confirmée par le bureau exécutif de ce syndicat.
Le communiqué du bureau exécutif du SNM a souligné par rapport à l'affaire de la démission de Issaâd Mabrouk de son poste en sa qualité de président, que «le bureau sera chargé de gérer les affaires courantes du syndicat jusqu'à la convocation du Conseil national des magistrats pour préparer la session extraordinaire du Conseil afin de statuer sur la décision de démission, conformément à l'article 32 de la loi fondamentale du syndicat», a souligné le communiqué du bureau exécutif du magistrats SNM.
La teneur du communiqué du B.E. du SNM ne mentionne pas que la démission a été acceptée. C'est ce qui a fait dire à certains magistrats membres du SNM que «c'est à la session extraordinaire de trancher la question de la démission du président du syndicat, Issaâd Mabrouk».
Le président démissionnaire n'a pas expliqué les tenants et les aboutissants de sa décision. Cela alimente moult spéculations et de conjectures de la part des observateurs et des membres de la corporation des magistrats. Il faut rappeler que Issaâd Mabrouk a pris part à la troisième réunion, au titre de l'année 2022, du bureau exécutif du Syndicat national des magistrats, au début du mois en cours. C'est dire que la décision de remettre sa démission au bureau exécutif du SNM aura à alimenter le débat autour de la situation où se trouve le syndicat et les conséquences de cette décision, inattendue, de son président.
Les changements que subit la communauté des magistrats et la nouvelle approche adoptée par l'Exécutif semble créer des grilles de lecture et d'appréciation au niveau du corps de la magistrature et entre les juges eux-mêmes où chacun d'entre eux y va de sa perception des changements et des remodelages que l'appareil judiciaire devrait emprunter afin d'asseoir les attentes de la société quant à la nouvelle conception qui doit régenter la fonction de rendre la justice. Les revendications socioprofessionnelles sont l'une des raisons qui ont accéléré cette nouvelle décantation, amenant le président du SNM, Issaâd Mabrouk à démissionner. Il y a aussi la démarche contradictoire entre les membres de bureau exécutif du SNM concernant l'élaboration de la réglementation en rapport avec les prérogatives des magistrats et le Conseil supérieur de la magistrature.
Il s'agit de la différence dans l'appréciation de nouveaux changements qui se dessinent au sein du corps de la magistrature, à savoir les deux avant-projets de loi portant statut de la magistrature et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), à travers sa mouture actuelle qui a été présentée au Parlement pour débat et adoption.
Le secteur de la justice est en train de suivre un processus de changement obéissant à la dynamique globale qui caractérise le pays en général. Ce sont ces différents points de vue et des lectures quant à la mise en branle d'une nouvelle réglementation au sein de l'«association» des magistrats, qui produisent et sécrètent des attitudes et des réactions qui ne sont pas nécessairement identiques ou homogènes en matière de réflexion ou de proposition.
Tout compte fait, la session extraordinaire du Syndicat national des magistrats donnera au bureau exécutif toute latitude d'engager une nouvelle démarche visant la réorganisation du syndicat, en termes de priorités et d'exigences.
Le Conseil national du syndicat est le seul habilité à entériner les décisions et les choix qui seront débattus lors de la prochaine session extraordinaire. 

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